81 camions d’aide entrés à Gaza vendredi ; « terriblement insuffisant » selon l’ONU
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Quatre-vingt-un camions transportant de l’aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza par les points de passage de Kerem Shalom, en Israël, et de Rafah, en Égypte, aujourd’hui, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Kerem Shalom avait été fermé pendant trois jours jusqu’à aujourd’hui en raison de ce que l’OCHA appelle des incidents de sécurité, notamment une attaque de drone de l’armée israélienne, la saisie de l’aide par des habitants désespérés et des transferts non annoncés et non coordonnés de prisonniers et de victimes en provenance d’Israël.
« Le volume de l’aide reste terriblement insuffisant », affirme l’OCHA dans un communiqué. « Le secrétaire-général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence a déclaré que ‘la situation était impossible pour la population de Gaza et pour ceux qui tentent de l’aider, et que les combats devaient cesser. Les combats doivent cesser’. »
Israël dit inspecter des centaines de camions chaque jour et que la raison de l’engorgement est l’incapacité des coordinateurs de l’ONU à suivre le rythme. L’ONU a fait valoir que l’acheminement massif de l’aide était impossible en raison des opérations aériennes et terrestres menées par Tsahal dans la bande de Gaza.
Le 17 décembre, Israël a rouvert le point de passage de Kerem Shalom pour permettre à l’aide d’entrer directement dans Gaza depuis Israël, pour la première fois depuis le début de la guerre.
Toutefois, cette mesure n’a pas entraîné l’augmentation souhaitée de l’acheminement de l’aide.
Deux cents camions sont entrés à Gaza chaque jour de la trêve d’une semaine du mois dernier. Depuis, ce chiffre est loin d’être atteint. Avant la guerre et la crise humanitaire massive qui en a résulté, environ 500 camions d’aide entraient chaque jour dans la bande de Gaza.