AP : « Israël a fabriqué des preuves du 7 octobre pour justifier son attaque contre Gaza »
L’Autorité palestinienne (AP) fait circuler un document affirmant faussement qu’une enquête préliminaire de la police israélienne révélait qu’Israël avait « fabriqué » des documents à destination des médias pour justifier son attaque contre Gaza.
Dans une déclaration de son ministère des Affaires étrangères, l’AP a affirmé que des hélicoptères israéliens avaient bombardé des civils israéliens le 7 octobre lors du festival de musique Supernova. La déclaration jette le doute sur les témoignages israéliens des atrocités commises ce jour-là et sur les documents visuels attestant des destructions et des incendies qui ont touché la zone proche de la frontière de Gaza, et appelle tous les médias, les responsables des Nations unies et les dirigeants des pays à assurer un suivi et à examiner ce que les médias israéliens publient.
Cette déclaration est survenue juste un jour après que le président américain Joe Biden a déclaré qu’une AP « revitalisée » devrait gouverner la bande de Gaza après la guerre, ce qu’Israël a rejeté à maintes reprises, rappelant son refus de condamner l’assaut du 7 octobre.
L’affirmation selon laquelle un hélicoptère de Tsahal arrivé sur le site du festival à proximité du kibboutz Reim le 7 octobre pourrait avoir tué des civils israéliens a été faite pour la première fois dans le quotidien Haaretz hier, sur la base d’une source anonyme de la police israélienne, et a été largement reprise dans la presse arabe et partagée sur les réseaux sociaux, largement sortie de son contexte.
La police a publié un communiqué en réponse qui indique que son enquête s’est concentrée seulement et uniquement sur l’activité de la police, et non sur une quelconque activité de l’armée, et qu’elle n’avait donc fourni « aucune indication sur le préjudice subi par des civils en raison de l’activité aérienne qui s’y est déroulée ».
Tsahal n’a pas commenté l’article. L’armée a déjà déclaré qu’elle enquêterait sur les attaques du 7 octobre après la guerre.
Des éléments de l’article de Haaretz ont été largement sortis de leur contexte sur les réseaux sociaux et utilisés pour imputer à Israël la responsabilité de centaines de morts civiles le 7 octobre, alors que rien de tout cela n’est fondé dans les faits et dans les nombreux reportages sur le massacre.