Blinken a exhorté les dirigeants israéliens à rejeter publiquement le « General’s Plan »
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est entretenu mardi avec le secrétaire d’État Antony Blinken.
« Ils reconnaissent le sérieux avec lequel nous avons exprimé notre inquiétude au sujet de la situation actuelle, et ils sont déterminés à y répondre et à donner suite à nos demandes », a déclaré un responsable américain lors d’une conférence de presse après que Blinken, qui avait mis en garde contre une suspension de l’aide à Israël en terme d’armement dans une lettre récente, eut rencontré les principaux dirigeants israéliens, dont Netanyahu à Jérusalem plus tôt dans la journée.
Blinken a également discuté avec Netanyahu des mécanismes à mettre en place, notamment des « structures de transition » nécessaires à la gouvernance de l’après-guerre à Gaza.
Les dirigeants israéliens ont indiqué à Blinken que la politique du pays n’était pas d’isoler le nord de la bande de Gaza.
Cette clarification intervient après qu’Israël a empêché l’aide d’atteindre le nord de la bande de Gaza pendant deux semaines au début du mois, alors qu’il a été accusé de mettre en œuvre le « General’s Plan », qui prévoit le siège par Tsahal du nord de la bande de Gaza afin d’affamer les derniers combattants du Hamas.
L’armée israélienne a nié qu’il s’agissait de leur politique et a déclaré plus tôt dans la journée qu’elle avait autorisé 237 camions à entrer dans la bande de Gaza au cours des neuf derniers jours, à la suite d’une directive de l’échelon politique. Cette directive fait suite aux vives réactions à l’international, provoquées par l’apparent isolement du nord de la bande de Gaza.
Les dirigeants israéliens ont déclaré à Blinken, lors des réunions d’aujourd’hui, qu’ils n’avaient pas essayé de mettre en œuvre le General’s Plan.
« Nous avons dit : ‘D’accord, alors vous devriez faire plus d’efforts pour le dire publiquement’ », a déclaré le responsable américain à la presse.