David Friedman s’oppose à la refonte judiciaire, mais respectueusement
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

L’ancien envoyé du président américain Donald Trump en Israël, David Friedman, a confirmé un article d’Axios révélant son opposition à la très controversée réforme du système judiciaire avancée par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais il a affirmé que ses préoccupations ont été exprimées « avec respect » et faisaient partie d’une « tentative de trouver un terrain d’entente ».
« Le ton de la conversation ne consistait pas à critiquer ni à pointer du doigt qui que ce soit, mais plutôt à reconnaître qu’il s’agit d’une question complexe », a-t-il expliqué au Times of Israel.
Plus tôt dans la journée, Axios a rapporté que lors d’une session privée d’une conférence organisée par deux groupes de réflexion conservateurs, Friedman avait repoussé les affirmations de l’un des principaux instigateurs de la refonte judiciaire selon lesquelles les propositions rendraient Israël plus semblable aux États-Unis.
« Vous comparez cela aux États-Unis, mais cela ne fonctionne pas comme ça dans notre système », aurait-il déclaré au député Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit), selon Axios, suscitant les applaudissements de nombreuses personnes dans la salle.
Friedman a également pointé du doigt la clause dite « dérogatoire » qui permettrait au gouvernement de légiférer à nouveau sur des lois invalidées par les tribunaux. Il a ajouté qu’aux États-Unis, les tribunaux existent pour protéger les droits des minorités et que la clause dite « dérogatoire » empêchera les tribunaux israéliens de faire de même.
S’adressant au Times of Israel, Friedman a ajouté que la protection « des droits des minorités est un aspect important du gouvernement américain et devrait l’être pour tout gouvernement ».