Lapid critique Netanyahu pour avoir comparé les manifestants aux émeutiers de Huwara

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir comparé les milliers de personnes qui ont manifesté à Tel Avi aux résidents d’implantations qui ont saccagé la ville palestinienne de Huwara.
« Huwara est un pogrom qui a été mené par des terroristes. Comment Netanyahu peut-il les mettre sur le même plan que des personnes qui ont servi dans Sayeret Matakal, des pilotes d’Apache, des réservistes, des médecins, des étudiants et des personnes qui sont descendues dans la rue aujourd’hui ? », a déclaré Lapid.
« Ce sont les meilleures personnes en Israël. Ce n’est qu’une horrible déclaration d’un homme faible et dangereux, qui fomente une lutte », a-t-il ajouté.
Manifestations : La police extrait Sara Netanyahu d’un salon de coiffure à Tel Aviv

La police a été appelée pour extraire Sara Netanyahu d’un salon de coiffure de Tel Aviv après que celui-ci a été encerclé par des manifestants anti-gouvernement.
Les manifestants ont entouré le salon de coiffure situé sur le chic kikar HaMedina en scandant des slogans contre le gouvernement.
« Le pays brûle et Sara se fait couper les cheveux », ont-ils scandé.
מטורף עכשיו מרגע לרגע ההפגנה מול שרה נתניהו שנתפסה במספרה בכיכר המדינה ספונטנית !!!! pic.twitter.com/851npfdst2
— לירי בורק שביט (@lirishavit) March 1, 2023
L’incident est survenu alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu faisait une déclaration à la nation, comparant les manifestants de Tel Aviv aux résidents d’implantations qui ont saccagé une ville palestinienne plus tôt dans la semaine.
Netanyahu met sur le même plan le saccage à Huwara et les manifestations à Tel Aviv
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu fait une déclaration à la nation après des violences policières pour réprimer les manifestations à Tel-Aviv. Netanyahu compare les manifestants aux résidents des implantations qui ont saccagé une ville palestinienne de Cisjordanie, tuant une personne et incendiant des dizaines de véhicules et des maisons.
« Nous n’accepterons pas la violence à Huwara et nous n’accepterons pas la violence à Tel-Aviv », a déclaré Netanyahu.
Le Premier ministre a estimé que, dans les deux situations, les manifestants ont franchi les lignes rouges, qu’il a définies comme de la violence et de l’anarchie, notamment en frappant des policiers, en bloquant des routes et en menaçant des politiciens.
La déclaration ne comprend pas d’appel anticipé au compromis et aux pourparlers, et accuse plutôt les manifestants de fomenter « l’anarchie ».
« La liberté de manifester n’est pas un permis pour conduire le pays à l’anarchie », a déclaré Netanyahu.
Netanyahu tente de comparer les protestations actuelles contre la refonte judiciaire aux protestations contre le plan de désengagement de 2005, qui a vu Israël se retirer de la bande de Gaza et déraciner des milliers de résidents.
Netanyahu, qui faisait partie du gouvernement qui a voté pour le désengagement, se présente comme l’un des leaders de l’opposition et dit, à tort, que ces manifestations étaient toutes pacifiques.
« Ils sont sortis et ont protesté avec force et détermination », a déclaré Netanyahu à propos des militants anti-désengagement. « Mais je dirai une chose : cette lutte n’a pas franchi les lignes rouges. »
Netanyahu n’a pas mentionné le fait que son actuel ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a été arrêté et détenu par le Shin Bet pendant trois semaines en 2005, soupçonné d’avoir comploté pour faire exploser des voitures sur une autoroute très fréquentée de Tel Aviv.
Netanyahu fustige l’opposition et ignore le fait que le parti de Benny Gantz a appelé aujourd’hui à un dialogue immédiat, avertissant que la guerre civile était imminente.
Herzi Halevi regrette que les soldats n’aient pas su empêcher le saccage de Huwara

S’exprimant lors d’une cérémonie de remise de diplômes à des officiers de la marine, le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a déclaré qu’il regrettait que l’armée n’ait pas été en mesure d’empêcher des les résidents d’implantations extrémistes de saccager la ville de Huwara, en Cisjordanie, en début de semaine.
« Tsahal empêche de nombreuses attaques terroristes chaque semaine. Malheureusement, nous n’avons pas été en mesure d’empêcher les dernières », a déclaré Halevi à la base navale de Haïfa, faisant référence à deux fusillades meurtrières perpétrées en Cisjordanie.
« Nous aurions également dû empêcher ce qui s’est passé après l’attentat de Huwara », a-t-il ajouté.
« Les émeutes, la violence contre les soldats de Tsahal et les dommages causés aux résidents et aux biens dans un acte de vengeance sont à condamner », a dit Halevi.
« Ces phénomènes sont fondamentalement inacceptables, ils détournent les forces de Tsahal de la lutte contre le terrorisme, et ont failli faire de nouvelles victimes cette semaine lors d’une confrontation entre des soldats et un jeune résident d’implantations qui les a attaqués », a-t-il dit.
« C’est le moment de faire des déclarations claires, le moment de tracer des limites pour ceux qui pensent qu’une lutte interne incontrôlée améliorera notre sécurité », a poursuivi Halevi.
« Parallèlement à la grande douleur, nous agirons avec détermination pour appréhender les meurtriers et avec une responsabilité sans compromis afin que nous restions un pays uni face à de nombreux défis », a-t-il ajouté.
Herzog craint pour le sort de cette nation, mais espère qu’une solution sera trouvée

Le président Isaac Herzog a dit craindre pour le sort du pays après une journée au cours de laquelle la police a fait usage de la force contre des manifestants s’opposant aux projets de refonte du système judiciaire du gouvernement. Il continue cependant d’espérer que cette crise se transforme finalement en opportunité.
« L’État d’Israël, la société israélienne, nous tous – vivons une période difficile, une crise interne, profonde et sérieuse qui nous menace tous », a déclaré Herzog lors de la remise de diplômes à des cadets de la marine à Haïfa.
« J’entends votre voix, mes frères et sœurs, la voix des citoyens israéliens patriotes qui craignent pour la démocratie israélienne. Je vois les protestations, l’anxiété et la peur qui vient du plus profond de vos cœurs – une peur que j’ai également exprimée concernant la réforme telle qu’elle a été présentée. Je ressens très bien la profondeur de la douleur, et la profondeur de l’inquiétude pour le sort du pays », a dit Herzog.
Cependant, Herzog pense que ce moment peut être transformé en un moment positif et que des accords pourront être conclus pour garantir une Constitution équitable pour le pays.
« Nous pourrions plonger dans un terrible abîme, mais d’un autre côté, nous pourrions parvenir à une solution avec un large accord. Je ne laisserai pas notre État d’Israël – notre État à tous – atteindre un point de non-retour, je ne laisserai pas cette catastrophe historique se produire », a-t-il assuré.
« Je crois de tout mon cœur qu’il est possible de transformer ce moment de crise en un moment déterminant. Un moment où notre démocratie, les principes de la Déclaration d’Indépendance, la suprématie de la loi, les droits de l’Homme et l’équilibre des pouvoirs seront préservés pour les générations à venir », a-t-il ajouté.
Shabtaï : « Nous ne tolérerons pas la violence contre les forces de l’ordre »

Le chef de la police, Kobi Shabtaï, a affirmé que plusieurs policiers ont été blessés lors d’affrontements avec des manifestants, qu’il a qualifiés de « difficiles et tristes ».
S’exprimant après une évaluation de la situation avec des officiers supérieurs suite aux manifestations à Tel Aviv, lors desquelles la police a fait usage de grenades incapacitantes, de canons à eau et déployé des officiers à cheval, Shabtaï a estimé que la police avait été attaquée.
« Nous avons des officiers de police qui ont été blessés aujourd’hui en raison de la violence des manifestants et nous poursuivrons les responsables. La violence contre les policiers, comme le fait de jeter des pierres ou autres objets sur des policiers est, pour moi, le franchissement d’une ligne, que nous ne tolérerons pas. »
Shabtai a affirmé que la police s’engage à autoriser les manifestations et la liberté d’expression tant que les manifestants ne troublent pas l’ordre public, ni n’endommagent les biens ou les symboles du gouvernement.
Un soldat arrêté pour avoir menacé des manifestants anti-gouvernement avec une arme
Un soldat israélien a été arrêté par des policiers dans le sud d’Israël, suspecté d’avoir sorti une arme et menacé un groupe de manifestants qui protestaient contre les projets de refonte judiciaire du gouvernement Netanyahu.
Un porte-parole de la police a déclaré que pendant la manifestation au carrefour de Beit Kama, un soldat est sorti d’un camion de l’armée et aurait menacé les manifestants.
Les manifestants ont dit que le soldat a accéléré dans leur direction et a agité son arme de manière menaçante.
Les officiers présents sur les lieux ont arrêté le soldat et ont prévenu Tsahal.
Le soldat a été remis à la police militaire pour un nouvel interrogatoire.
אירוע חריג בהפגנות בדרום: חייל התעמת עם מפגינים והניף לעברם את נשקו. שוטרי תחנת רהט, שאבטחו את המחאה בבית קמה, עיכבו אותו והוא הועבר לחקירת מצ"ח. אחד המוחים במקום: הוא האיץ באמצע הכיכר, כמעט עלה על הניידת@Itsik_zuarets pic.twitter.com/rKLOUeMYOu
— כאן חדשות (@kann_news) March 1, 2023
Smotrich : « Les médias ont déformé mes propos au sujet de Huwara »

Le chef du parti HaTzionout HaDatit, Bezalel Smotrich, a accusé les médias de déformer ses propos après qu’il a appelé à « anéantir » une ville palestinienne.
La remarque de Smotrich – qui est ministre des Finances et également ministre délégué de la Défense en charge des affaires civiles en Cisjordanie – est intervenue quelques jours après qu’un terroriste de Huwara a tué deux jeunes frères israéliens, entrainant des émeutes au cours desquelles des centaines d’Israéliens extrémistes ont incendié des maisons, des magasins et des voitures dans la ville palestinienne du nord de la Cisjordanie, faisant un mort, et des dizaines de blessés graves parmi les Palestiniens.
Interrogé lors d’une conférence sur les raisons pour lesquelles il avait « liké » dimanche soir un tweet du maire adjoint du Conseil régional de Samarie, Davidi Ben Zion, qui appelait à « anéantir le village de Huwara aujourd’hui », Smotrich a répondu « parce que je pense que la ville de Huwara doit être anéantie. Je pense que l’État d’Israël doit le faire ».
« Je pense que c’est l’État d’Israël qui devrait l’anéantir, et non, Dieu nous en préserve, des civils », avait-il tenu à préciser.
Smotrich a ensuite publié une déclaration disant « qu’une fois de plus, les médias ont pris ma citation et ont tenté de déformer mes propos ».
« S’ils avaient repris l’intégralité de mes propos , vous auriez entendu que j’ai parlé de la façon dont Huwara est une ville hostile qui est devenue un avant-poste terroriste d’où sont lancés chaque jour des attaques terroristes de jets de pierres et de tirs contre des Juifs. Mais qu’il est interdit, de quelque manière que ce soit, de tenter de faire justice soi-même. »
« J’ai dit que je soutenais une réponse excessive de Tsahal et des forces de sécurité à chaque acte de terrorisme. Pour chaque pierre, la fermeture des magasins du quartier ; pour chaque bombe, les arrestations et l’expulsion des familles des terroristes ; pour chaque cellule terroriste, la fermeture et l’imposition d’un prix douloureux jusqu’à ce que les terroristes et leurs partisans réalisent que… le terrorisme ne paie pas. »
Jérusalem : La police empêche les manifestants d’accéder au domicile de Netanyahu

La police a fermé l’accès aux manifestants qui avaient l’intention de se rassembler devant le domicile du Premier ministre Benjamin Netanyahu, rue Azza (Gaza), dans la capitale.
La plupart des manifestants semblent se rediriger vers la place de France, située non loin de la résidence officielle du Premier ministre, vide en raison de rénovations.
D’autres manifestants se sont rassemblés devant la résidence présidentielle – située à proximité – qui a été le lieu de rassemblements hebdomadaires contre le projet du gouvernement de réduire le pouvoir judiciaire.
David Friedman s’oppose à la refonte judiciaire, mais respectueusement

L’ancien envoyé du président américain Donald Trump en Israël, David Friedman, a confirmé un article d’Axios révélant son opposition à la très controversée réforme du système judiciaire avancée par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais il a affirmé que ses préoccupations ont été exprimées « avec respect » et faisaient partie d’une « tentative de trouver un terrain d’entente ».
« Le ton de la conversation ne consistait pas à critiquer ni à pointer du doigt qui que ce soit, mais plutôt à reconnaître qu’il s’agit d’une question complexe », a-t-il expliqué au Times of Israel.
Plus tôt dans la journée, Axios a rapporté que lors d’une session privée d’une conférence organisée par deux groupes de réflexion conservateurs, Friedman avait repoussé les affirmations de l’un des principaux instigateurs de la refonte judiciaire selon lesquelles les propositions rendraient Israël plus semblable aux États-Unis.
« Vous comparez cela aux États-Unis, mais cela ne fonctionne pas comme ça dans notre système », aurait-il déclaré au député Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit), selon Axios, suscitant les applaudissements de nombreuses personnes dans la salle.
Friedman a également pointé du doigt la clause dite « dérogatoire » qui permettrait au gouvernement de légiférer à nouveau sur des lois invalidées par les tribunaux. Il a ajouté qu’aux États-Unis, les tribunaux existent pour protéger les droits des minorités et que la clause dite « dérogatoire » empêchera les tribunaux israéliens de faire de même.
S’adressant au Times of Israel, Friedman a ajouté que la protection « des droits des minorités est un aspect important du gouvernement américain et devrait l’être pour tout gouvernement ».
Les manifestants, désormais à Jérusalem, convergent vers la maison de Netanyahu

Après une journée de mouvement de protestation à Tel Aviv et dans d’autres villes, les manifestations se sont déplacées vers Jérusalem, où les manifestants se sont rassemblés devant la Knesset, scandant des slogans contre le gouvernement et brandissant des drapeaux israéliens.
Les manifestants se sont ensuite rassemblé devant la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans le centre de Jérusalem.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé, menées par un groupe d’étudiants.
מבקרים את החמוד בעזה 4 ירושלים pic.twitter.com/gTjDB867Ft
— Shachar Shullami (@sha_shull) March 1, 2023
« Ce qui s’est passé ce matin à Tel Aviv ne nous fait pas peur, mais illustre clairement dans quel genre de pays nous vivrons si le coup d’État réussit », ont déclaré des étudiants protestataires dans un communiqué, faisant référence aux moyens de dispersion anti-émeute et aux arrestations de la police.
« Nous continuerons à nous battre contre ce coup d’État de toutes nos forces. Nous appelons tous les jeunes à nous rejoindre », ont-ils ajouté.
אח ירושלים pic.twitter.com/b9heMvrauF
— שקד גרין Shaked Green (@shaked_green) March 1, 2023
Lapid fustige l’appel de Smotrich à « effacer » Huwara

Le leader de l’opposition Yair Lapid a déclaré que l’appel à « effacer » le village palestinien de Huwara de la carte s’apparentait « à une incitation au crime de guerre ».
« Les Juifs ne font pas de pogrom et les Juifs n’effacent pas les villages de la carte. Le gouvernement a déraillé », a-t-il dit.
Lors d’une conférence, Smotrich a indiqué qu’il était favorable à « l’effacement » de Huwara, où des émeutes violentes menées par les partisans du mouvement pro-implantation ont eu lieu après un attentat terroriste qui avait été commis là-bas. Il a toutefois précisé que cette élimination était une mission qui devait être assumée par le gouvernement et pas par des individus privés.
Gantz appelle Netanyahu au dialogue, mettant en garde contre une guerre civile

Le leader du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a indiqué qu’il a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et qu’il lui a demandé de mettre immédiatement en pause la refonte judiciaire pour entamer des pourparlers, mettant en garde contre une escalade vers la guerre civile dans le pays.
« Fermez la Knesset dès maintenant et ne la rouvrez pas avant que nous ne calmions les choses. Arrêtez-tout et nous arriverons dans la minute à la résidence du président de Jérusalem », a-t-il déclaré à la Knesset en référence à l’appel lancé par le président Isaac Herzog à ouvrir des négociations sur les réformes.
Gantz a accusé les ministres d’attiser l’incendie.
« La guerre civile est à nos portes et la coalition se précipite vers la guerre civile les yeux fermés », a-t-il déploré.
« Rothman, Ben Gvir et Levin courent partout avec des torches en tentant de mettre le feu au pays, quel qu’en soit le prix à payer, et Netanyahu attise le tout pour ses intérêts personnels », a-t-il continué.
Netanyahu a répondu que sa porte était toujours ouverte pour d’éventuelles négociations.
Refonte judiciaire : David Friedman s’en prend à Rothman

David Friedman, qui a été ambassadeur des États-Unis en Israël sous l’administration du président Donald Trump et qui est considéré comme un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a exprimé son inquiétude face au plan de réforme judiciaire qui est avancé par le gouvernement, a fait savoir le site d’information Axios.
Pendant une conférence sur la sécurité nationale qui a été accueillie, la semaine dernière, par des groupes conservateurs américains, Friedman, qui a été l’avocat personnel de Trump dans le passé, s’est entretenu avec le député Simcha Rothman, l’un des artisans des réformes du système de la justice.
Selon Axios qui a cité des participants à cette rencontre, Friedman s’en est pris aux affirmations faites par le député d’extrême-droite qui prétend qu’accorder le contrôle sur la nomination des juges au gouvernement rapprochera Israël du modèle américain.
L’ancien ambassadeur a indiqué que la situation aux États-Unis était très différente et il a expliqué à Rothman que s’il était lui-même favorable à une réforme, le plan du gouvernement « va trop loin pour moi et pour de nombreux Américains » parce qu’il portera atteinte à la capacité de la Haute cour à protéger les droits des minorités.
Friedman aurait plus précisément évoqué la clause dite « dérogatoire » qui permettra au gouvernement de relégiférer des textes de loi rejetés par les tribunaux.
Selon Axios, Friedman a dit qu’aux États-Unis, les cours de justice existaient pour protéger les droits des minorités et que la clause empêchera les tribunaux israéliens de mener à bien cette mission.
« Vous faites la comparaison avec les États-Unis mais notre système ne fonctionne absolument pas comme ça », a ajouté Friedman, entraînant des applaudissements dans la salle.
2 suspects supplémentaires interpellés dans le cadre des émeutes à Huwara

Selon la police, deux autres suspects ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les émeutes qui ont eu lieu dans la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie, en début de semaine.
Les suspects, dont l’un est mineur, sont soupçonnés d’être impliqués dans les émeutes au cours desquelles des centaines d’Israéliens extrémistes ont incendié des maisons, des magasins et des voitures dans la ville de Cisjordanie dimanche soir, en réponse à une attaque terroriste.
Ce matin, la police a arrêté six suspects pour les incidents de Huwara. L’un d’entre eux a ensuite été libéré sans conditions.
La police arrête 39 manifestants à Tel Aviv, Ben Gvir assure son soutien à la police

La police dit avoir arrêté 39 manifestants lors de manifestations contre le gouvernement à Tel Aviv.
Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, qui a encouragé la police à utiliser la force contre ce qu’il appelle les « anarchistes », affirme que la force a son plein soutien.
La police a utilisé des grenades assourdissantes, des canons à eau et la police montée contre les manifestants, faisant au moins 11 blessés.
Les partis d’opposition quittent la Knesset pour rejoindre les manifestants à TLV

Les législateurs de l’opposition quittent la Knesset où le gouvernement fait passer des lois dans le cadre de sa refonte judiciaire contestée pour aller se joindre aux manifestations à Tel Aviv.
Les députés travaillistes, menés par Merav Michaeli, étaient les premiers à se diriger vers Tel Aviv, pour rejoindre les manifestants et les encourager.
Ils étaient suivis par le chef de l’opposition, Yair Lapid, du parti Yesh Atid.
« Nous avons quitté la Knesset et sommes venus ici aujourd’hui car en cas d’affrontement entre le gouvernement et le peuple d’Israël, nous sommes du côté du peuple d’Israël », déclare Lapid.
Lapid appelle la police à ignorer les ordres donnés par le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, de faire usage de la force pour évacuer ce qu’il appelle les « anarchistes ».
« Les manifestants ici derrière nous sont tous des patriotes israéliens et des gens qui aiment l’État d’Israël, qui défendent l’État d’Israël », dit Lapid.
« C’est un combat pour la nature de la démocratie israélienne. Nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que nous gagnions », dit-il.
11 blessés dans les manifestations de Tel Aviv dont un homme qui a perdu une oreille

L’hôpital Ichilov de Tel Aviv dit avoir soigné 11 personnes blessées lors d’affrontements avec la police pendant les manifestations antigouvernementales à Tel Aviv.
Selon l’hôpital, un homme a été emmené en chirurgie, tandis que deux autres restent hospitalisés.
Selon la presse israélienne, l’homme opéré aurait perdu une oreille lorsqu’une grenade assourdissante a explosé à côté de lui.
רימון הלם של המשטרה פגע במפגין בצומת קפלן pic.twitter.com/txVGwy54ZI
— Anna Pines || אנה פינס (@AnnaPines_) March 1, 2023
Une vidéo montre l’homme tombant par terre en se tenant la tête, tandis que du sang coule sur le sol.
Netanyahu et Lapid s’accusent mutuellement de semer l’anarchie

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le leader de l’opposition Yair Lapid s’accusent mutuellement tandis que la police fait usage de la force contre des manifestants à Tel Aviv.
« Il est interdit de frapper la police », déclare Netanyahu aux journalistes, « et il est interdit de perturber la vie du pays, de bloquer les routes. »
Selon lui, Lapid refuse de discuter de la refonte judiciaire et tente au contraire de favoriser « l’anarchie… Il veut provoquer une crise de gouvernance, je dirais même une crise constitutionnelle », dit Netanyahu, « pour conduire à de nouvelles élections… Il est temps de mettre fin à l’anarchie. »
« Netanyahu, la seule anarchie ici est celle qui est créée par le gouvernement, dont vous avez perdu le contrôle », répond Lapid sur Twitter.
« Bibi, l’homme qui a donné des explosifs à Ben Gvir pour jouer avec, savait que cela se terminerait avec une explosion », ajoute-t-il.
Dû aux manifestations, Netanyahu annule sa participation à un événement de la Marine
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annulé sa participation à la cérémonie de remise des diplômes des officiers de la marine, prévue mercredi soir.
Selon le planning du bureau du Premier ministre, Netanyahu aurait dû prendre la parole à la cérémonie à Haïfa à 17 heures.
Netanyahu ne figure plus sur la liste des orateurs.
Cette annulation semblerait être liée aux manifestations qui se déroulent aujourd’hui contre les projets de réforme judiciaire du gouvernement.
« Pas d’autre choix que de manifester, le gouvernement essaie de détruire Israël »

Les manifestants à Tel Aviv disent qu’ils ont l’impression de ne pas avoir d’autre choix que de sortir et de manifester.
« Je ne voulais pas venir aujourd’hui, je voulais continuer à vivre ma vie, mais j’ai ressenti que je n’avais pas d’autre choix, on en est arrivé là… Il y a un groupe qui essaie de détruire Israël », a expliqué Omer Sagi, 40 ans, un employé du secteur de la FoodTech de Ramat Gan, au Times of Israel.
« J’ai des conversations avec mes amis pour savoir si je dois quitter le pays. Je ne veux pas vivre dans un endroit sans Cour suprême ni droits civiques. »
D’autres s’accordent à dire qu’ils ne seront pas dissuadés par une plus forte répression policière.
@israelpolice fire stun guns at protesters on Tel Aviv’s Yigal Alon Street
the vibration rips through your chest
Protesters attack police as well pic.twitter.com/V32cvX7ktO
— Carrie Keller-Lynn (@cjkeller8) March 1, 2023
« C’est vraiment tendu, on peut voir que les gens sont vraiment désespérés et qu’ils ne veulent pas se battre contre les flics mais ils sont contre ce qui se passe dans le pays », a dit Sharon Aronoff, 32 ans, qui a immigré d’Allemagne en Israël à l’adolescence.
« Ils ont vraiment peur à cause du système judiciaire et de la dictature. Et ce qui s’est passé à Huwara il y a deux jours n’est qu’un exemple de ce que les gens sont prêts à faire », a-t-elle ajouté.
Tous les manifestants ne partagent pas le même point de vue.
« Je suis contre cette manifestation. Je soutiens la réforme du système judiciaire de Yariv Levin. Je pense qu’il fait ce qu’il faut », a déclaré Eli Almog, 28 ans, de Petah Tikvah.
« Je suis venu aujourd’hui voir de mes propres yeux, voir si c’est un groupe d’anarchistes ou des gens qui souffrent vraiment. Et mon impression est… que c’est vraiment les deux. »
Smotrich pense aussi que « Huwara doit être anéantie »

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré que la ville palestinienne qui a été le théâtre de violentes attaques de résidents d’implantations en début de semaine devrait être « anéantie ».
S’exprimant lors d’une conférence financière, Smotrich, qui est également le chef du parti d’extrême-droite HaTzionout HaDatit et un ministre chargé des affaires civiles en Cisjordanie au sein du ministère de la Défense, s’est vu demander pourquoi il avait « liké » un tweet appelant à l’anéantissement de Huwara.
« Parce que je pense que la ville de Huwara devrait être anéantie », a répondu Smotrich.
« Je pense que c’est l’État d’Israël qui devrait l’anéantir, et non, Dieu nous en préserve, des civils », a-t-il ajouté.
שר האוצר @bezalelsm בראיון עמי לוועידה הפיננסית של דמרקר: ״עשיתי לייק לציוץ שקרא למחוק את הכפר חווארה, כיוון שאני חושב שאת הכפר חווארה צריך למחוק. המדינה היא זו שצריכה למחוק אותו״. pic.twitter.com/bYOC64Y1U8
— מתן חודורוב (@MatanHodorov) March 1, 2023
Cisjordanie : Un bébé israélien légèrement blessé par des jets de pierres
Un nourrisson israélien a été légèrement blessé après que des Palestiniens ont lancé des pierres sur des automobilistes en Cisjordanie, selon les secouristes.
Selon le service de secours du Magen David Adom, le bébé de 2 mois a été légèrement blessé par des fragments de verre après qu’une pierre a touché une voiture appartenant à des Israéliens sur la Route 505, près de l’implantation de Tapuah.
Deux des manifestants arrêtés auraient servi dans une unité d’élite de Tsahal

Une organisation de manifestants réservistes a fait savoir que deux des manifestants arrêtés plus tôt aujourd’hui étaient des soldats de l’unité d’élite Sayeret Matkal.
L’organisation Brothers in Arms, qui appelle au boycott de la réserve en raison du projet de réforme judiciaire, a déclaré que l’un des hommes interpellés servait dans la même équipe que celle du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Elle a précisé que les deux hommes avaient été conduits au tribunal pour prolonger leur détention provisoire.
« Ces arrestations symbolisent ce qui se passe ici : Sayeret Matkal est derrière les barreaux, et Netanyahu est prisonnier de Ben Gvir », a déclaré l’organisation, qui demande à Netanyahu de « mettre un terme au coup d’État par le droit, au lieu d’arrêter ses frères d’armes ».
Netanyahu soutient Ben Gvir : le droit de manifester n’autorise pas l’anarchie

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a publié une déclaration condamnant ce qu’il a appelé « l’anarchie » des manifestants anti-gouvernementaux et appuyant largement l’appel du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir à appliquer une tolérance zéro contre les manifestants qui bloquent les routes.
« Nous n’accepterons pas la violence contre les policiers, le blocage des routes et les violations flagrantes des lois », a déclaré Netanyahu dans un communiqué. « Le droit de manifester n’équivaut pas au droit à l’anarchie ».
Netanyahu a affirmé qu’il accordait « son plein soutien au ministre de la Sécurité nationale, Ben Gvir, ainsi qu’au chef de la police israélienne et aux policiers, qui travaillent contre ceux qui violent la loi et perturbent la vie des citoyens israéliens. »
Des canons à eau pour disperser les manifestants anti-gouvernementaux à Tel Aviv

La police a commencé à utiliser mercredi des canons à eau pour tenter de disperser les manifestants venus exprimer leur opposition à la réforme judiciaire et qui bloquent la circulation à Tel Aviv.
Une vidéo montre les canons lancer de l’eau vers les protestataires.
Des agents de police ont aussi lancé des grenades incapacitantes en direction des manifestants, qui ont également été repoussés par des policiers à cheval.
המשטרה החלה לעשות שימוש במכת"זיות בתל אביב | משדר מיוחד >>> https://t.co/SWV0k9FNUl@OferHalfonKan pic.twitter.com/KIB94L0ffm
— כאן חדשות (@kann_news) March 1, 2023
Un policier, aidé de collègues, place son genou de force sur le cou d’un militant
Un policier pose son genou avec force sur le cou d’un manifestant au milieu d’affrontements entre la police et des manifestants à Tel-Aviv.
Dans la vidéo de l’incident, on voit un groupe de quatre officiers, rejoint par une officière, maîtriser de force un seul manifestant avant de le faire tomber au sol.
שוטר תועד כורע ברך על צווארו של מפגין
לעדכונים השוטפים – https://t.co/HuYRYslbzq pic.twitter.com/BUvF236EdL
— חדשות 13 (@newsisrael13) March 1, 2023
Lapid appelle la police à ignorer les consignes de Ben Gvir

Alors que des manifestants pro-démocratie affrontent la police à Tel-Aviv et dans tout le pays, le chef de l’opposition Yair Lapid appelle la police à leur permettre de manifester pacifiquement.
« J’appelle le chef de la police israélienne à ignorer les tentatives politiques dangereuses et irresponsables du ministre Ben Gvir pour aggraver encore les choses », a déclaré Lapid dans un communiqué.
« Les manifestants sont des patriotes israéliens et des combattants de Tsahal – ils se battent pour les valeurs de liberté, de justice et de démocratie. »
Lapid dit que le travail de la police « est de leur permettre d’exprimer leur opinion et de se battre pour le pays qu’ils aiment tant ».
Ben Gvir exige une « tolérance zéro pour les anarchistes »

Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, a demandé aux autorités policières de faire preuve de « tolérance zéro envers les anarchistes », alors que les manifestations de grande ampleur contre la réforme judiciaire ont d’ores et déjà conduit à l’arrestation de 23 personnes, au moins, à la mi-journée.
À l’occasion d’un point de situation avec le chef de la police nationale et celui de la police de Tel Aviv, Ben Gvir a évoqué ces manifestants « qui attaquent les policiers, franchissent les barrières de police et se comportant de manière anarchique ».
Ben Gvir avait, par ailleurs, gardé le silence pendant plus de 12 heures alors que des résidents d’implantations radicaux avaient saccagé la ville palestinienne de Huwara, dimanche soir, en incendiant des maisons et des voitures, en représailles contre une fusillade terroriste meurtrière.
TLV : Des manifestants blessés par des grenades incapacitantes lancées par la police

Plusieurs manifestants disent avoir été blessés par des grenades incapacitantes lancées par la police lors d’un rassemblement de masse à Tel Aviv.
Omri Lavi a témoigné à la Treizième chaîne qu’une grenade incapacitante a explosé tout près de lui pendant la manifestation, le blessant aux jambes.
« Une grenade incapacitante a explosé juste à côté de moi. J’ai des coupures sur les jambes et je dois être soigné. »
Lavi a affirmé qu’une femme se tenant à ses côtés « saignait de l’oreille » après le déclenchement de la grenade incapacitante. « Il ne fait aucun doute que la police a décidé de monter d’un cran aujourd’hui. Ils nous considèrent comme des ennemis de la nation. »
Un manifestant de Haïfa arrêté pour avoir attaqué un officier – police

La police a arrêté un manifestant à Haïfa qui a attaqué un officier de police lors d’une manifestation de masse contre le projet de réforme du système judiciaire.
Selon la police, les agents tentaient de dégager les manifestants qui bloquaient une route, lorsque l’un d’eux a refusé de bouger et a commencé à frapper un agent de police.
Le manifestant, âgé de 26 ans et originaire de Haïfa, a été arrêté et conduit au poste de police pour enquête.
Au moins 10 grenades incapacitantes tirées sur des manifestants à Tel Aviv
Au moins 10 grenades assourdissantes ont été tirées par la police en direction des manifestants qui bloquaient l’autoroute Ayalon à Tel Aviv, selon le site d’information Ynet.
Aucun blessé n’a été signalé dans l’immédiat.
"הם זורקים עלינו רימונים": תיעוד מהפינוי האלים של המפגינים בדרך השלום pic.twitter.com/Wn03ELUkcV
— וואלה! (@WallaNews) March 1, 2023
La foule crie « honte » aux policiers qui tirent des grenades sur des manifestants

Une foule de manifestants a crié « honte » aux policiers qui tentent de disperser la manifestation bloquant l’autoroute Ayalon de Tel Aviv.
Ces cris interviennent peu après que la police a déployé des gaz lacrymogènes, des grenades incapacitantes et des chevaux contre les manifestants.
« Une vraie honte pour la violence, mais nous n’abandonnerons pas la démocratie », déclare un manifestant à la chaîne publique Kan.
La police tire des grenades incapacitantes sur des manifestants à Tel Aviv

La police a déclaré qu’elle a eu recours à des dispositifs anti-émeutes pour disperser une foule de manifestants à l’échangeur Hashalom de Tel Aviv.
Selon les images de la scène, la police a utilisé des gaz lacrymogènes, des grenades incapacitantes et utilise des chevaux contre les manifestations qui protestent contre la réforme judiciaire du gouvernement.
המשטרה משתמשת ברימוני הלם ופרשים כדי לפנות את המפגינים מאזור הירידה לאיילון pic.twitter.com/ID6wWAtZXj
— Bar Peleg (@bar_peleg) March 1, 2023
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