Des responsables israéliens détaillent les paramètres de l’accord sur les otages – avec la libération initiale de 33 captifs

Des responsables israéliens de la diplomatie ont déclaré qu’Israël se trouvait actuellement dans les « phases avancées des négociations » avec le Hamas en vue d’un accord de cessez-le-feu qui ouvrirait la porte à la remise en liberté de certains otages.
Lors d’un briefing avec des journalistes, les responsables ont déclaré que les pourparlers, qui sont coordonnés par le Qatar et l’Egypte qui jouent un rôle de médiation, ainsi que par les administrations américaines sortante et entrante, avaient progressé – mais ils ont souligné que « l’accord n’était pas encore finalisé ».
Selon les responsables israéliens, les progrès dans les négociations résultent de la chute de l’axe dirigé par l’Iran au Moyen-Orient – avec l’effondrement du régime Assad en Syrie et avec la défaite du Hezbollah au Liban, ce qui a entraîné plus de pressions sur le Hamas.
Ils ont aussi déclaré que les menaces et les pressions du président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, ont aidé à déterminer le Hamas à venir à la table des négociations, et ils ont souligné qu’Israël travaille avec les équipes de Biden et de Trump – y compris avec l’envoyé de Biden, Brett McGurk, et avec le représentant de Trump Steve Witkoff, et que les administrations se coordonnent également entre elles.
Selon ces responsables, 33 otages « humanitaires » – des enfants, des femmes, des femmes soldats, des personnes âgées et des malades – seraient libérés dans la première phase de l’accord. Ces 33 otages sont officiellement considérés comme vivants par Israël, mais Jérusalem n’a pas encore reçu de confirmation de leur statut. Israël se prépare également à l’éventualité que certains d’entre eux soient dorénavant décédés.
Si l’obstacle de la première phase est franchi, Israël commencera, au 16e jour de l’entrée en vigueur de l’accord, des négociations sur une deuxième phase visant à libérer les autres captifs – soldats et hommes en âge de servir dans l’armée – et à rapatrier les corps des otages tués, ont déclaré les responsables.

Les officiels ont affirmé qu’Israël conserve d’importants « atouts », notamment des terroristes de premier plan et des territoires dans la bande de Gaza, afin de les utiliser comme levier dans la deuxième phase des négociations pour « garantir le retour de chaque otage chez lui ».
Selon les dispositions de l’accord de cessez-le-feu intégral, Israël se retirera de la plupart des zones de la bande de Gaza et libérera les prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité nationale au sein de l’État juif – y compris les terroristes qui ont perpétré des attentats meurtriers. Les terroristes « assassins » les plus en vue ne seront pas relâchés en Cisjordanie dans le cadre de l’accord, ont précisé les responsables, et aucun des hommes armés qui avaient pris part au pogrom du 7 octobre ne sera libéré.
Les troupes de Tsahal se maintiendront dans une nouvelle zone-tampon à l’intérieur de la bande de Gaza afin de mieux défendre les communautés frontalières israéliennes. Israël ne se retirera pas complètement de Gaza tant que les objectifs de la guerre n’auront pas été atteints, avec notamment le retour de tous les otages.
Entre les deux phases, Israël conservera le contrôle du couloir Philadelphi qui court le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, et des « mesures de sécurité » seront prises pour les civils palestiniens du sud de la bande de Gaza qui souhaitent retourner dans le nord de la bande.