Gantz ne négociera pas si le projet de loi sur la sélection des juges passe
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Le leader du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz a déclaré que l’adoption probable du projet de loi visant à donner au gouvernement le contrôle sur la sélection des juges en première lecture plus tard dans la journée, reviendrait à armer un fusil. Il affirme qu’il n’entamera pas de dialogue sur le projet de réforme judiciaire dans de telles circonstances.
« Je répète ‘arrêtez’, pour que nous puissions parler sérieusement, il n’est pas trop tard », déclare Gantz lors d’une réunion de la faction de HaMahane HaMamlahti à la Knesset.
« Les pères fondateurs [d’Israël] n’ont jamais envisagé un régime qui ne soit pas démocratique. Ils savaient que la démocratie ne consistait pas uniquement à compter les électeurs mais aussi à les écouter. Aujourd’hui, Premier ministre Benjamin Netanyahu, vous n’écoutez pas. Vous agissez contre la volonté du peuple, contre les principes fondateurs de notre pays ; c’est vous et vos amis contre les pères fondateurs. La coalition 2023 contre la Déclaration d’indépendance ».
Gantz dit qu’il ne voit « aucune raison de dialoguer s’ils font avancer la législation », mais que si le processus était gelé « nous pourrions arriver à des accords. »
Interrogé pour savoir s’il négociera sur les termes du programme de refonte judiciaire du gouvernement si la législation est approuvée en première lecture ce soir, Gantz a comparé la soumission du projet de loi au fait de placer une arme chargée sur la table.
« L’adopter en première lecture, c’est armer le pistolet et mettre une balle dans la chambre et je ne négocierai pas dans de telles circonstances », insiste-t-il.