La Cour suprême se prononce contre l’organisation d’une manifestation contre la guerre
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

La Haute Cour de justice israélienne a rejeté une requête demandant d’approuver une manifestation contre la guerre dans les villes arabo-israéliennes d’Um al-Fahm et de Sakhnin, se rangeant du côté de la police, selon laquelle un tel événement détournerait des forces essentielles alors que le pays fait face à des défis sécuritaires intenses.
Le parti politique Hadash et de hauts responsables du Parti communiste avaient déposé une requête auprès de la Haute Cour pour permettre que de telles manifestations aient lieu malgré la vive opposition de la police, et notamment du commissaire de police Kobi Shabbtai.
Dans une décision unanime, les juges Isaac Amit, Yael Wilner et Ruth Ronen ont rappelé que le pays était confronté à une guerre sans précédent, face au Hamas au sud et au Hezbollah au nord, et au cours de laquelle le front intérieur a subi des tirs massifs de roquettes et d’autres attaques.
Les juges ont accepté l’argument de la police selon lequel, en raison de ces menaces à la sécurité et du lourd fardeau qui pèse actuellement sur la police, elle ne pouvait pas actuellement consacrer d’effectifs à la protection de l’ordre public et à la sécurité lors d’une grande manifestation politique.
« De nombreux policiers seraient détournés à cette fin au détriment des missions d’urgence qui sauvent des vies », a écrit Amit dans son avis. Il a cependant ajouté que « les portes des protestations, des manifestations et des cortèges sont ouvertes également en temps de guerre » et que la décision concernait la demande spécifique formulée par les pétitionnaires.
Amit a écrit que la police devait ainsi continuer à évaluer chaque demande de manifestation selon ses propres appréciations et en fonction des circonstances du moment.