Le roi de Jordanie affirme que les dirigeants arabes feront bientôt une contre-proposition à Trump
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le roi Abdallah II de Jordanie esquive les questions répétées des journalistes dans le bureau ovale sur le projet du président américain Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza et de relocaliser ses Palestiniens dans les pays voisins.
Dans l’une de ses réponses, Trump affirme qu’il y aura probablement une « parcelle de terre » en Jordanie et en Égypte où les Palestiniens seront logés.
Lorsqu’on lui demande s’il approuve cette idée, Abdullah, l’air mal à l’aise, répond : « Je dois prendre en compte les intérêts de mon pays. »
Il note que Trump est déjà satisfait de l’offre de la Jordanie d’accueillir 2 000 malades de Gaza – bien que cela ne représente que 0,1 % de tous les Palestiniens que Trump cherche à relocaliser.
Le roi ajoute que l’initiative jordanienne nécessitera la coopération du COGAT, l’organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
« Le meilleur moyen de faire sortir [2 000 enfants de Gaza] est d’utiliser des hélicoptères pour les amener directement dans nos institutions », explique-t-il. « Un certain nombre de pays voudront probablement aussi prendre certains de ces enfants et les faire soigner dans leurs hôpitaux.
Pressé à nouveau de dire ce qu’il pense du plan américain pour posséder Gaza, Abdullah déclare que les dirigeants arabes viendront aux États-Unis dans un avenir proche avec un plan pour Gaza.
Trump affirme alors savoir en grande partie quel sera le plan arabe. « Ce sera magnifique pour les Palestiniens. Ils vont l’adorer. J’ai très bien réussi dans l’immobilier. Je peux vous parler de l’immobilier. »
« Le président a hâte de recevoir un groupe d’Arabes pour discuter du plan global », déclare Abdullah.
Il ajoute que l’Égypte élabore un plan pour Gaza au nom des pays arabes et que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a également invité ses homologues arabes à discuter de la question à Ryad.
Dans ses remarques préliminaires, le roi jordanien cherche à s’attirer les faveurs de Trump.
« Avec tous les défis que nous avons au Moyen-Orient, je vois enfin quelqu’un [qui] peut nous faire franchir la ligne d’arrivée pour apporter la stabilité, la paix et la prospérité à nous tous dans la région », déclare Abdullah.