Les évacués de Kfar Aza célèbrent le retour de leurs proches et exigent que tous soient relâchés
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Ce dimanche soir, des centaines de personnes étaient rassemblées dans une salle d’événements au kibboutz de Shefayim, attendant avec impatience les nouvelles de la dernière libération d’otages.
La plupart sont des évacués du kibboutz de Kfar Aza, où vivent la majorité des 14 otages israéliens qui viennent d’être libérés des geôles du Hamas après 51 jours de captivité à Gaza.
Shachar Tzuk-Bazak, 32 ans, qui a personnellement survécu au massacre du 7 octobre parce qu’elle était partie en vacances en famille, mais qui a perdu deux membres de sa famille aux mains du Hamas, se dit « folle de joie » que plusieurs résidents de Kfar Aza aient été libérés ce soir, mais tient le gouvernement et l’armée israéliens pour responsables à la fois de l’échec qui a conduit à leur capture et de l’échec du retour des quelque 200 otages qui se trouvent encore à Gaza.
« Je suis folle de joie, mais pour chaque personne libérée, il y en a une autre en captivité », a-t-elle déploré, ajoutant que 19 personnes avaient été enlevées à Kfar Aza.
« La moitié d’entre elles sont libérées aujourd’hui et l’autre moitié est toujours dans le froid, dans l’obscurité. » Tzur-Barak attend du gouvernement qu’il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour rapatrier les otages restants. « Je tiens mon gouvernement, mes chefs militaires responsables de leur sécurité », a-t-elle souligné.
Le gouvernement israélien affirme que la pression militaire a créé les conditions de la trêve actuelle pour l’échange d’otages et de prisonniers, qui en est à son troisième jour. Tzur-Barak attribue l’accord aux efforts diplomatiques internationaux.
« Oui, j’ai le sentiment que ces enfants qui sont libérés aujourd’hui ont été laissés dans l’attente d’une aide qui n’est pas venue » de la part des dirigeants israéliens, a-t-elle affirmé. « La gravité des dirigeants du monde entier a permis de négocier cet accord. Mon gouvernement n’était pas suffisant, mon armée n’était pas suffisante pour me protéger et c’est difficile. »
Les otages libérés Avigaïl Idan et Uriah Brodutch, tous deux âgés de 4 ans, sont également originaires de Kfar Aza. Tzuk-Barak veut remercier les diplomates « d’avoir aidé à faire revenir les amis de mon neveu à l’école maternelle ».