Les parents d’un citoyen américain disparu évoquent la lutte entre le Bien et le Mal
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Voici certaines déclarations supplémentaires issues de la conférence de presse qui a été donnée aujourd’hui par les familles de citoyens américains kidnappés ou portés-disparus :
« Les États-Unis veulent toujours être du côté du Bien », a déclaré Jonathan Dekel-Chen, dont le fils Sagi a été vu pour la dernière fois en train de combattre des terroristes du Hamas au kibboutz Nir Oz.
Cet historien qui travaille à l’Université hébraïque de Jérusalem a ajouté que « le Hamas, c’est le Mal ».
« S’il y a jamais eu un moment de lutte du Bien contre le Mal dans ses conceptions les plus dures, c’est celui-là ».
Les quatre familles ont tenu ces propos lors d’une conférence de presse, devant des dizaines de journalistes étrangers, qui était organisée à l’hôtel Carlton de Tel Aviv.
Rachel Goldberg, née à Chicago et mère de Hersh Golberg-Polin, 23 ans, était à son domicile quand les sirènes d’alerte ont résonné. Elle a rallumé son téléphone, pendant Shabbat, au vu de l’urgence et elle a découvert deux messages qui avaient été envoyés par Hersh, parti la veille au soir pour aller camper. « Je t’aime », avait-il écrit.
« Je suis désolé ».
Elle a expliqué que les survivants lui avaient raconté que le bras de son enfant avait été arraché par une grenade du Hamas à la rave party qui était organisée à proximité de la frontière. Le dernier signal de son téléphone le localisait à la frontière avec la bande de Gaza.
Naher Neta, le fils de Adrienne Neta, 66 ans, a raconté qu’il était au téléphone avec sa mère quand des terroristes sont entrés dans sa maison avec violence.
« Cela paraît ridicule de le dire, mais le scénario optimiste est qu’elle est retenue en otage à Gaza et qu’elle n’est pas morte dans la rue du kibboutz où nous avions grandi », a-t-il expliqué.
Neta est une infirmière qui a fait naître des milliers de bébés à la maternité de l’hôpital Soroka de Beer Sheva.
Ruby Chen, dont le fils Itay, 19 ans, est porté-disparu depuis une bataille avec des terroristes du Hamas, a demandé aux journalistes : « Je vous en prie, ne pensez pas seulement à nous comme à un potentiel gros titre. Nous sommes plus que cela. Nous sommes des êtres humains, avec des familles. Et nous voulons retrouver nos familles. »
Itay, qui sert dans le corps des blindés, n’a plus donné signe de vie depuis le début de l’attaque. « Soixante-dix heures après, s’il ne se trouve pas au sein de l’État d’Israël, c’est qu’il est dans un autre endroit ».
« Je demande aux États-Unis de ne pas rester au second plan », a dit Chen. Les États-Unis ont beaucoup de ressources ; ils sont en mesure de faire beaucoup de choses différentes de ce que fait le gouvernement israélien ».