Levin : Invalider la loi de « récusation » ou la retarder supprimerait la démocratie
Le ministre de la Justice, Yariv Levin, affirme dans un communiqué que l’audience d’aujourd’hui de la Haute Cour sur les recours déposés contre la loi de « récusation » du gouvernement « est de facto une discussion sur l’annulation des résultats de l’élection ».
La loi protège les Premiers ministres de toute obligation de démissionner imposée par la Cour ou par le procureur général. Elle est largement considérée comme conçue pour protéger le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’une telle sanction pour avoir violé un accord sur les conflits d’intérêts qu’il a signé en 2020 pour lui permettre d’exercer ses fonctions de Premier ministre alors qu’il est jugé pour corruption. En vertu de cet accord, Netanyahu s’est engagé à ne pas s’impliquer dans des affaires judiciaires susceptibles d’affecter son procès en cours.
Dans sa déclaration, Levin rejette également une proposition faite par la Cour de reporter la date de mise en œuvre de la loi à la prochaine Knesset afin d’éviter le caractère apparemment personnel de la loi.
« La signification du report de la mise en œuvre de la loi de récusation est qu’un fonctionnaire non élu (…) serait en mesure de s’octroyer des pouvoirs qu’il n’a jamais reçus et de discuter de l’option délirante d’ordonner à un Premier ministre de se récuser, en totale contradiction avec les résultats des élections », déclare Levin.
« Il en résulterait qu’Israël ne serait plus une démocratie, mais serait dirigé par des personnes qui se sont placées au-dessus du peuple, au-dessus du choix des électeurs dans les urnes. »