Liban : L’armée n’est pas en capacité de se déployer le long de la frontière avec Israël en cas d’accord avec le Hezbollah
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le ministre des Affaires étrangères libanais par intérim Abdullah Bou Habib a fait savoir, dans un entretien, que l’armée libanaise n’avait pas la capacité de se déployer sur la frontière avec Israël, a indiqué Al Arabiya.
Bou Habib a cité « une pénurie d’équipements » pour expliquer son opposition à l’idée, qui ferait partie d’une solution diplomatique avancée par les États-Unis dont l’objectif est d’empêcher que les combats actuellement en cours entre Israël et le Hezbollah ne se transforment en guerre ouverte.
Selon les médias israéliens, ce plan prévoit un retrait du Hezbollah qui s’éloignerait de huit à dix kilomètres de la frontière. Les forces des Nations unies et libanaises, pour leur part, entreraient dans le secteur frontalier en nombre beaucoup plus important.
Bou Habib a indiqué qu’il était défavorable à un retrait du Hezbollah jusqu’au fleuve Litani, ce que demande Israël, « parce que cela entraînera une reprise de la guerre ».
Le chef de la diplomatie libanaise a dit s’opposer aux « solutions partielles », ajoutant qu’il n’acceptera qu’un accord final et définitif qui viendrait résoudre les conflits frontaliers avec l’État juif.
L’envoyé spécial américain Amos Hochstein se trouvait en Israël, ce week-end, pour discuter de possibles solutions diplomatiques avec les officiels israéliens dans le cadre de cette crise.