Londres et Berlin appellent à « un cessez-le-feu » durable – mais « pas maintenant »
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron et son homologue allemande, Annalena Baerbock, ont estimé qu’un « cessez-le-feu durable » à Gaza était « une nécessité urgente » tout en établissant clairement qu’ils ne demandaient pas un cessez-le-feu maintenant.
Les deux ministres ont écrit dans une tribune conjointe, dans le Sunday Times, que « un trop grand nombre de civils ont été tués » dans le conflit, notant que « nous devons faire tout ce que nous pouvons pour ouvrir la voie vers un cessez-le-feu durable, qui entraînera une paix durable ». Plus vite sera le mieux : « La nécessité est urgente », ont-ils ajouté.
« Soyons clairs », ont-ils continué. « Nous ne pensons pas que réclamer dès maintenant un cessez-le-feu général et immédiat en espérant qu’il puisse devenir permanent, d’une manière ou d’une autre, soit la marche à suivre. »
« Cela ignorerait la raison pour laquelle Israël se trouve dans l’obligation de se défendre : Le Hamas a commis une attaque barbare contre Israël et il continue à tirer des roquettes pour tuer des citoyens israéliens, tous les jours. Le Hamas doit déposer les armes », ont-ils écrit.
Alors que l’Assemblée générale des Nations unies a voté à une majorité écrasante, il y a quelques jours, en faveur d’un arrêt immédiat des combats dans le cadre d’une résolution qui n’a même pas mentionné le Hamas, les deux chefs de la diplomatie ont reconnu que de nombreux autres réclamaient un cessez-le-feu pressant. « Nous savons que nombreux sont ceux qui, dans la région et au-delà, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat. Nous comprenons ce qui motive ces appels du cœur », ont-ils affirmé.
« C’est une réaction compréhensible face à des souffrances d’une telle intensité et nous pensons, nous aussi, que ce conflit ne peut pas traîner en longueur. C’est la raison pour laquelle nous avons soutenu les récentes pauses humanitaires. »
La Grande-Bretagne et l’Allemagne se sont abstenues lors du vote non-contraignant qui a eu lieu devant l’Assemblée générale, avec une résolution qui a été adoptée à 153 voix contre dix.
« Tous ceux qui veulent mettre un terme à la souffrance doivent œuvrer ensemble en faveur d’une solution qui apportera la sécurité à long-terme pour les deux peuples », ont écrit Cameron et Baerbock, réaffirmant leur soutien de longue date à la solution à deux États.
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« L’essor de l’extrémisme est une menace pour nous tous, pas seulement pour les Israéliens et pour les Palestiniens. Une solution à deux États exige que les deux parties puissent se sentir en sécurité en vivant côte à côte ».