Netanyahu : Nous n’avons pris aucun engagement en faveur d’une trêve à la frontière nord
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Gallant et le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz ont répondu à de nombreuses questions lors de leur conférence de presse.
Netanyahu se dit sûr que le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, tentera de « gagner du temps supplémentaire » pour empêcher Israël de reprendre ses opérations à Gaza après l’accord sur les otages. Il estime qu’il voudra ainsi poursuivre la pause. « Nous sommes également préparés à d’autres évolutions », a-t-il dit.
Il a indiqué avoir dit tout à l’heure au président Biden : « Nous faisons une pause », comme convenu dans l’accord auquel Biden a participé et qu’il a initié, « mais nous continuerons par la suite ».
Interrogé sur les précédents accords d’otages, le Premier ministre a répondu : « La plus grande menace pour notre existence » vient de l’axe du mal dirigé par l’Iran et le fait que l’Iran se dote de l’arme nucléaire présenterait des dangers inimaginables. Il dit avoir fait beaucoup de choses pour contrecarrer cela, « dont certaines sont liées à la période de l’accord visant à libérer Gilad Shalit », mais qu’il ne pouvait pas apporter plus de détails.
Il a déclaré qu’il y avait un risque « lorsque vous libérez des gens mauvais » et qu’Israël « fera tout ce qu’il peut pour qu’ils ne reviennent pas » faire du mal aux gens. Mais si l’accord est mis en place, « des dizaines d’enfants, leurs mères et leurs femmes rentreront à la maison – avec un peu de chance, plus de 50 », a-t-il dit.
Gantz a réitéré sa position selon laquelle la libération des otages était un « objectif avancé », tandis que la destruction du Hamas était vitale « et prendra beaucoup de temps ».
Il a affirmé que « la gestion de la guerre, le sort des otages et l’opération militaire n’étaient pas une émission de téléréalité » et que les discussions du cabinet étaient sérieuses. « Des vies sont en jeu. »
Netanyahu a refusé de détailler ce qui se passerait si le Hamas violait la trêve. « Comme me l’a dit le président Biden, un ennemi qui tient en otage un bébé de 9 mois… Nous savons à qui nous avons affaire. »
Gallant a dit que le Hamas « voulait faire une pause pour se reposer après les combats quotidiens. C’est ce qui a permis la réussite de l’accord sur les otages ».
Interrogé sur le fait que le Hezbollah ait déclaré qu’il rejoignait la trêve, Netanyahu a fait part de sa réserve alors qu’Israël n’a pris aucune obligation à l’égard du Hezbollah et du front nord pendant la trêve. Le Hezbollah sera jugé sur ses actions, a-t-il dit.
Il a dit également, dans le cas d’une rupture de la trêve par le Hamas, que « les soldats étaient toujours obligés de faire face à toute menace ».
« Nous voulons récupérer tous les otages dans le cadre de cet accord, et peut-être [plus] après cela » mais « nous ne leur donnons pas [au Hamas] toute liberté. La pause terminée, nous reprendrons la guerre. Il se peut que nous soyons obligés de le faire beaucoup plus tôt. »
S’il y a une brèche, a-t-il dit, « nous ne resterons pas là comme des moutons. Nous ferons ce que nous pouvons pour que ce cadre soit respecté, mais s’il est brisé, nous saurons quoi faire ».
Netanyahu a dit à nouveau que « la Croix-Rouge faisait partie de l’accord » – comme convenu par Israël « et l’autre partie ».
« J’attends donc de la Croix-Rouge qu’elle agisse conformément à cette clause » de l’accord. « Le Hamas ne l’honorera peut-être pas, mais il est impensable que la Croix-Rouge ne l’exige pas… Si la Croix-Rouge n’était pas au courant, elle le sait maintenant. »