Smotrich répète son appel à élargir le cabinet pour inclure un représentant de chaque parti
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich réitère son appel à élargir le cabinet de guerre restreint pour inclure des représentants de chaque parti de la coalition, affirmant que les politiciens qui se sont ralliés contre l’apaisement du Hamas et de l’Autorité palestinienne (AP) devraient faire partie du processus décisionnel en temps de guerre.
Smotrich accuse le cabinet de guerre actuel, composé de trois membres, des politiciens centristes et de droite, de s’en tenir à une conception de la sécurité axée sur l’apaisement « qui, dans une large mesure, nous a amenés à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui », dans des propos tenus au début de la réunion de la Knesset de son parti HaTzionout HaDatit.
Le chef du parti d’extrême-droite affirme que le cabinet de guerre doit entendre « des opinions qui, jusqu’à présent, n’ont pas été entendues », y compris celles des hommes politiques « qui ont crié pendant des années contre cette conception, qui ont exigé l’élimination du Hamas, y compris la conquête de la bande de Gaza, afin d’éliminer la menace qu’il représente pour l’État d’Israël ».
Avant de rejoindre la politique, Smotrich a été arrêté pour activisme violent contre le désengagement unilatéral du gouvernement de la bande de Gaza en 2005, qui comprenait le déracinement de toute implantation juive dans l’enclave.
Lorsque des journalistes lui demandent s’il serait favorable à la reprise de l’expansion de la présence juive à Gaza, Smotrich répond que « ce n’est pas le moment de s’occuper de cela ». « Nous en discuterons [plus tard]. »
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre du parti du gouvernement d’urgence Benny Gantz n’ont pas réagi à la demande de Smotrich.
Le ministre d’extrême-droite affirme que si son parti faisait parti du cabinet de haut niveau, il s’opposerait aux transferts de carburant vers Gaza.
« La décision de laisser entrer du carburant dans la bande de Gaza est une grave erreur », déclare-t-il.
Selon Smotrich, la détérioration de la gouvernance et des infrastructures civiles de Gaza permettra une résolution plus rapide de la guerre.
« Je pense que le moyen de gagner la guerre est de soumettre la gouvernance du Hamas à Gaza et, pour ce faire, nous devons effondrer le système étatique de Gaza et interdire tout ce qui peut aider le Hamas à continuer à combattre et à nuire à nos soldats et à nos civils », explique Smotrich.