Tel Aviv : Le père d’un otage partage sa détresse avec une poignée d’auditeurs Place des Otages
Dans une tente mal éclairée de la « Place des Otages » de Tel Aviv, Dani Miran a parlé à une poignée de personnes de son fils, Omri, que des terroristes du Hamas ont enlevé au kibboutz Nahal Oz et qu’ils retiendraient en otage à Gaza.
La place, qui a vu samedi soir une foule d’environ 100 000 personnes manifester pour la libération des 200 otages encore en captivité, est presque déserte en ce lundi soir.
Un temps légèrement frisquet de 17°C a éloigné les foules, même si un quatrième groupe d’otages – 11 cette fois – devrait être libéré sous peu. De multiples médias étrangers envoient leurs dépêches depuis la sombre place.
« Il fait froid et le temps est mauvais. Je suis reconnaissant à tous ceux qui viennent et ne reproche à personne de ne pas venir. Ces derniers jours ont été émotionnellement épuisants pour tout le monde, je le reconnais », a déclaré Miran, 78 ans, au Times of Israel lorsqu’on l’a interrogé sur la faible participation.
Miran passe jour et nuit à sensibiliser la population au sort de son fils.
L’accord concerne les femmes et les enfants, Miran ne s’attend donc pas à voir son fils, âgé de 46 ans, ce soir.
« À ce stade, je ne veux que des informations. Est-il vivant ? Est-il blessé ? Dort-il dans un lit ? Sur le sol ? Nous sommes dans le noir », a-t-il dit.
Lui, sa belle-fille et ses deux petites-filles ont survécu à l’assaut de Nahal Oz.
À la libération des autres otages, « j’étais heureux pour eux. Puis, plus tard, au lit (…) les mêmes questions reviennent, comme tous les soirs », a raconté Miran.