Un responsable du Hamas affirme que le groupe terroriste refuse une « trêve temporaire » à Gaza

Un responsable du Hamas a affirmé jeudi que le groupe terroriste islamiste palestinien rejetait l’idée d’une « trêve temporaire » dans la bande de Gaza, au moment où des émissaires américains doivent arriver en Israël pour discuter d’un cessez-le-feu.
« Nous avons déjà exprimé notre position sur l’idée d’une trêve temporaire dans la guerre, qui ne servira qu’à reprendre l’agression ensuite. Le Hamas soutient un arrêt permanent, pas temporaire, de la guerre », a déclaré à l’AFP Taher al-Nounou, un haut responsable du groupe terroriste islamiste palestinien.
Les pays médiateurs – Egypte, Etats-Unis, Qatar – s’apprêtent à proposer une trêve « de moins d’un mois » à Gaza, prévoyant un échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par plus d’un an de guerre et menacé de famine selon l’ONU, selon une source proche des négociations.
A quelques jours de l’élection présidentielle aux Etats-Unis le 5 novembre, des responsables de la Maison Blanche, Amos Hochstein et Brett McGurk, sont attendus en Israël pour discuter « des moyens de mettre fin au conflit à Gaza », selon le département d’Etat.
Taher al-Nounou a précisé que si les médiateurs invitent le Hamas pour discuter de nouvelles propositions, « le Hamas répondra à cette invitation ».
Mais il a rappelé les conditions posées par le mouvement avant d’accepter tout accord: un cessez-le-feu, le retrait de l’armée israélienne de Gaza, le retour dans leurs foyers des personnes déplacées par le conflit, l’entrée de suffisamment d’aide humanitaire et un accord d’échange sérieux sur les prisonniers palestiniens détenus par Israël.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par les forces israéliennes. Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats israéliens tués en 2014.