Un sénateur américain doute de « l’intégrité » de l’examen de la conduite de Tsahal par l’administration Biden
Un sénateur démocrate s’est demandé si l’administration Biden évaluait correctement le respect par Israël du droit international dans sa guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, à la suite d’une dépêche de Reuters selon laquelle certains hauts responsables américains ne jugent pas crédibles les garanties données par Jérusalem.
« Cet article jette de sérieux doutes sur l’intégrité du processus mis en place par l’administration Biden pour déterminer si le gouvernement [du Premier ministre Benjamin] Netanyahu respecte le droit international à Gaza », a déclaré le sénateur Chris Van Hollen dans un communiqué.
L’article de Reuters indique que certains hauts fonctionnaires du Département d’État ont informé le secrétaire d’État américain Antony Blinken qu’ils ne trouvaient pas « crédibles ou fiables » les assurances d’Israël selon lesquelles il utilisait les armes fournies par les États-Unis dans le respect du droit humanitaire international.
Blinken doit indiquer au Congrès, d’ici le 8 mai, s’il juge crédibles les assurances d’Israël. Selon un mémo interne du Département d’Etat, plusieurs bureaux au sein de l’agence n’ont pas jugé crédibles les déclarations d’Israël, citant des actions militaires qui soulèvent des questions sur des violations potentielles du droit humanitaire international.
Van Hollen a déclaré que l’article de l’agence Reuters avait constaté que les recommandations de ces bureaux « ont été balayées pour des raisons de commodité politique ».
« La détermination du respect du droit international est une question de fait et de droit. Les faits et le droit ne doivent pas être ignorés pour atteindre un résultat politique prédéterminé. Notre crédibilité est en jeu », a-t-il ajouté.
Van Hollen et d’autres législateurs démocrates ont pressé le président américain Joe Biden d’imposer des conditions à l’aide militaire afin de faire pression sur Israël pour qu’il limite le nombre de victimes civiles dans la guerre actuelle entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenchée par l’assaut barbare perpétré par le groupe terroriste palestinien sur le sud d’Israël le 7 octobre.
Jusqu’à présent, l’administration ne l’a pas fait.