Une petite contre-manifestation dénonce les abus de pouvoir de la Cour Suprême
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Sous protection policière, une dizaine de contre-manifestants, chahutés par les opposants à la réforme, près de la Knesset à Jérusalem, témoignent de leur soutien à la réforme judiciaire, pour affaiblir et refonder la Cour suprême.
« La Cour Suprême ne nous aide pas, elle nous piétine », dit l’un des manifestants dans un haut-parleur.
« Elle détruit nos maisons. »
« Le peuple est souverain, le temps est venu pour vous d’arrêter de fouler aux pieds nos droits », ajoute l’homme, affilié au mouvement nationaliste-religieux pro-implantation.
« La Cour Suprême est un dictateur, elle n’est en rien représentative de nos valeurs. »
Aux côtés des manifestants religieux se trouvent des laïcs, qui brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire : « La Cour Suprême est un dictateur ».
« Depuis la révolution judiciaire [dans les années 1990], en vertu de laquelle la Cour Suprême s’est mise à agir à sa guise, elle s’est érigée en souveraine non élue », explique Aharon, 37 ans, originaire de Tel Aviv.
« J’ai le sentiment, depuis des années déjà, que ce pays permet à des criminels de siéger à la Knesset », dit-il en parlant des députés arabes qui, selon lui, « agissent contre les dirigeants d’Israël ».
Aharon, qui est laïc et se dit de droite, ajoute que le processus de paix d’Oslo, le désengagement de Gaza et l’interdiction de l’expulsion des demandeurs d’asile africains illustrent également le pouvoir excessif de la Cour.