L’olivier désigné arbre national pour marquer Tu Bishvat
Des dizaines de milliers d'Israéliens ont choisi cet arbre comme symbole de paix dans une enquête menée par KKL-JNF ; il l'emporte sur le palmier et le figuier
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Noueux et incontournable, l’olivier a été désigné arbre national d’Israël.
Remportant presque 33 % des 148 000 votes environ qui ont été recueillis en ligne, l’olivier a été déclaré symbole national du pays, jeudi – jeudi était le jour de Tu Bishvat, connu pour être la journée juive de l’arbre.
Ce concours avait été organisé par le KKL-JNF (Fonds national juif), pionnier de la reforestation, qui avait organisé ce concours pour marquer son 120e anniversaire.
L’olivier rejoint une fleur nationale, l’anémone et un oiseau, la huppe.
A l’exception peut-être de la huppe – qui avait été désignée à l’époque par le président Shimon Peres comme symbole national – ces deux autres symboles restent officieux et ils ne sont pas nécessairement reconnus par l’Etat. Un sondage réalisé en 2007 par le site d’information Ynet sur la Toile avait également « nommé » l’olivier arbre national du pays.

Sept arbres avaient été proposés aux Israéliens dans le cadre du sondage de KKL-JNF. C’est le chêne du mont Tabor qui se hisse à la deuxième place du classement (il est connu pour ses glands de grande taille), suivi par le palmier-dattier, le térébinthe (Pistacia terebinthus ou pistachier de Palestine) et par l’eucalyptus – une espèce non-indigène arrivée par le biais de l’assèchement des marécages qui apporte de l’ombre. Le cyprès et le figuier restent hors-liste.
En plus des olives et de l’huile d’olive – qui sont omniprésents dans la cuisine moyen-orientale – l’olivier est hautement symbolique pour les Juifs.
Un rameau d’olivier est accroché à chaque côté de la ménorah à sept branches dans le symbole de l’Etat. Dans la bible, la colombe revient vers l’arche de Noé en portant un rameau d’olivier dans son bec pour symboliser la fin du déluge et le retour à la vie sur terre. Aujourd’hui, le rameau d’olivier est un symbole international de paix.
Les oliviers peuvent vivre des milliers d’années, dit la tradition. L’Ordre franciscain qui supervise le site de Gethsémani, sur le mont des Oliviers, affirme que huit arbres présents sur le site étaient déjà là à l’époque de Jésus, ce qui ferait d’eux les oliviers parmi les plus anciens du monde – même si leur âge n’a pas été prouvé scientifiquement.

Selon le KKL-JNF, qui a planté environ 250 millions d’arbres depuis sa création au début du 20è siècle, seulement 340 kilomètres-carrés ont été plantés d’oliviers à ce jour au sein de l’Etat juif. Ils produisent plus de
15 000 tonnes d’huile d’olive et plus de 24 000 tonnes d’olives par an.
Le KKL-JNF lui-même qui, au fil des années, a voulu planter des combinaisons plus riches d’arbres indigènes, a fait savoir qu’il plantait environ 15 000 graines d’olivier par an.