L’OMS accorde des droits supplémentaires aux Palestiniens
"L'État de Palestine", qui a déjà le statut d'observateur auprès de l'Organisation mondiale de la santé, se voit ainsi accorder pratiquement les mêmes droits que s'il était membre à part entière
Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont accordé samedi des droits supplémentaires aux Palestiniens, adoptant lors de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) une mesure décidée la veille, sur le modèle de celle prise début mai par l’Assemblée générale des Nations unies.
« Est-ce que l’Assemblée est prête à adopter la déclaration ? Je ne vois pas d’objection, la déclaration est adoptée », a déclaré son président, le Dr. Edwin Dikoloti, suscitant les applaudissements nourris des délégués.
L’État de Palestine, qui a déjà le statut d’observateur auprès de l’OMS, se voit ainsi accorder pratiquement les mêmes droits que s’il était membre à part entière.
Une fois la mesure adoptée, le représentant palestinien s’est rendu à la nouvelle place lui revenant, entre la République de Palaos et le Panama, toujours sous les applaudissements.
Riyad Awaja, conseiller pour les affaires économiques et sociales de la Mission permanente d’observation de l’État de Palestine, a ensuite été félicité par des dizaines de diplomates.
Cette extension des droits des Palestiniens avait été actée vendredi en comité, par 101 voix contre cinq.
Lors de l’Assemblée à Genève, les Palestiniens et leurs soutiens ont renoncé à demander l’adhésion à part entière. Plusieurs sources diplomatiques ont évoqué la crainte qu’un vote en faveur de ce statut ne déclenche une suspension automatique du financement américain à l’organisation.
Outre le droit de s’asseoir parmi les États membres, les représentants palestiniens pourront désormais soumettre des propositions et amendements, et être élus au bureau de la plénière et des commissions principales de l’AMS.
Toutefois « la Palestine, en sa qualité d’État observateur, n’a pas le droit de voter à l’AMS ni de présenter sa candidature aux organes de l’OMS », précise le texte.
Le 10 mai, l’Assemblée générale de l’ONU avait octroyé, à une écrasante majorité, quelques droits supplémentaires aux Palestiniens, à défaut d’une véritable adhésion bloquée par les États-Unis au Conseil de sécurité.
La décision de l’AMS survient au huitième mois de la guerre opposant Israël au groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 36 300 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.