L’ONU déplore une forte hausse du nombre d’implantations
Nickolay Mladenov a dit au Conseil de sécurité qu'aucune mesure n'avait été prise pour mettre fin aux constructions en Cisjordanie depuis la résolution 2334
Israël a lancé un nombre de construction de logements dans les implantations de Cisjordanie en hausse importante au cours des trois derniers mois, en dépit d’une résolution de l’ONU qui en réclame l’arrêt, a rapporté mardi l’émissaire de l’ONU chargé du Proche Orient.
« Aucune mesure n’a été prise » pour se conformer à la résolution adoptée en décembre, qui demande de mettre fin aux implantations, a déploré Nickolay Mladenov devant le Conseil de sécurité, auquel il présentait son deuxième rapport sur la région depuis l’adoption de cette résolution.
« Depuis le 24 mars, il y a eu une hausse importante des annonces de colonies par rapport à la période précédente », a-t-il ajouté.
Israël a lancé des projets pour environ 4 000 logements et fait 2 000 offres de construction dans les implantations de Cisjordanie et à Jérusalem Est, selon Mladenov.
Les Nations unies considèrent ces implantations comme illégales. Toute construction sur un territoire revendiqué par les Palestiniens pour leur futur état nuit à la solution à deux états, selon l’émissaire de l’ONU.
L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley avait qualifié de « terrible erreur » la résolution adoptée par le Conseil de sécurité en raison d’une absence de veto de la part de la précédente administration de Barack Obama.
Le texte avait été adopté par 14 voix pour et une abstention des Etats-Unis par le Conseil, qui compte 15 pays membres.
Ce rapport de l’ONU a été rendu public le jour où Israël a entamé la construction d’une nouvelle implantation autorisée en Cisjordanie, une première en 25 ans.
Selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu, cité par Mladenov, « il n’y aura jamais de gouvernement plus pro-implantation que le nôtre ».
Ce rapport coïncide aussi avec l’arrivée en Israël de l’envoyé du président américain Jason Greenblatt, qui va tenter de relancer le processus de paix, à l’arrêt depuis avril 2014.