L’ONU s’inquiète de nouveaux projets de démolition en Cisjordanie
Les autorités israéliennes affirment que les constructions du village bédouin de Khan al-Ahmar ont été bâties sans permis

L’ONU a exprimé mercredi son inquiétude sur les nouvelles annonces israéliennes de démolitions de dizaines de bâtiments, dont une école primaire dans des villages bédouins en Cisjordanie.
Des responsables israéliens ont émis des dizaines d’ordres de démolitions menaçant ainsi « pratiquement toutes les constructions » dans une partie de la localité de Khan al-Ahmar, a indiqué l’ONU dans un communiqué.
Le coordinateur humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Robert Piper, a visité ce village où une école fait partie des 140 constructions menacées de démolition.
« Khan al-Ahmar est une des communautés les plus vulnérables de la Cisjordanie, qui se bat pour maintenir un niveau de vie minimal face à l’intense pression exercée par les autorités israéliennes », a-t-il affirmé dans un communiqué.
« C’est inacceptable et cela doit cesser », a-t-il ajouté.
Les autorités israéliennes affirment que ces constructions ont été bâties sans permis. En réponse, l’ONU affirme que l’octroi de tels permis est pratiquement impossible à obtenir pour les Palestiniens.
« Ces derniers jours, des ordres de destruction ont été émis pour des bâtiments illégaux à Khan al-Ahmar », a indiqué l’organisme du ministère israélien de la Défense chargé des Territoires palestiniens, le COGAT.
Plusieurs communautés de Bédouins se sont installées en Cisjordanie, à l’est de Jérusalem, dans un secteur où, selon des ONG de défense des droits de l’Homme, Israël projetterait de développer des implantations.
Une telle extension pourrait diviser en deux la Cisjordanie et isoler ce territoire de Jérusalem Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur état.
Selon l’ONU, quelque 7 000 résidents de 46 communautés installées dans la partie centrale de la Cisjordanie risquent d’être expulsés.