L’orthographe inclusive interdite dans les documents officiels – média
Les fonctionnaires ont reçu pour instruction de n'utiliser que l'orthographe masculine classique plutôt que l'option homme/femme favorisée par les progressistes

La commission de la Fonction publique a demandé à ses employés de cesser d’utiliser l’écriture dite « inclusive » dans les documents officiels et de n’utiliser que l’orthographe masculine, selon un article publié mercredi.
En hébreu, les noms communs sont sexués, l’orthographe du mot indiquant s’il est masculin ou féminin. Pour les groupes mixtes, l’orthographe prend traditionnellement la forme masculine.
Pour promouvoir l’égalité des sexes, certains progressistes ont pris l’habitude d’inclure les deux orthographes, masculine et féminine, à la fin d’un mot, en utilisant une barre oblique pour inclure les deux. (Un usage à peu près analogue serait une offre d’emploi dans un restaurant pour un « serveur/euse »).
La nouvelle décision de la fonction publique interdirait aux employés d’utiliser ces termes dans les appels d’offres officiels, les contrats et autres documents, et n’autoriserait que l’orthographe masculine, selon le site d’information Walla.
« Le chef de la fonction publique a décidé que les documents tels que les descriptions de postes et les contrats seraient rédigés au masculin, sans utiliser de barres obliques », indique l’instruction.
Le chef de la fonction publique, Daniel Hershkowitz, a donné l’ordre à la direction du service, déclarant que cette terminologie « complique l’orthographe, rend la lecture difficile et crée des perturbations linguistiques », a rapporté Walla.
L’ordre cite l’Académie de la langue hébraïque, qui indique que l’utilisation de la forme masculine comme terme neutre est appropriée.
« C’est exactement ce à quoi ressemble l’exclusion de plus de 50 % de la population », a estimé Merav Michaeli, cheffe du parti Avoda et grande partisane de l’égalité des sexes à la Knesset.
« Ils ne se contentent pas de ne pas nommer de femmes, ils ne veulent même pas qu’elles posent leur candidature », a-t-elle ajouté.
Le gouvernement Netanyahu a été critiqué à plusieurs reprises pour sa politique à l’égard des femmes, notamment pour le (très) faible nombre de femmes occupant des postes de direction au sein de la coalition.
Le gouvernement a de nouveau été critiqué cette semaine pour avoir présenté un projet de loi visant à remplacer l’Autorité chargée de la promotion des femmes.
La commission des Lois a approuvé dimanche la première lecture à la Knesset du projet de loi visant à réorganiser l’autorité nationale officielle pour la promotion de l’égalité des sexes, d’une manière qui, selon les critiques, la privera de son indépendance professionnelle et la soumettra aux caprices des politiciens.