L’UE ajoute le chef du Hamas à Gaza Yahya Sinwar à sa liste « terroriste »
L'UE avait déjà inscrit en décembre deux hauts responsables de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif et Marwan Issa
L’Union européenne a ajouté mardi à sa liste « terroriste » Yahya Sinwar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre contre Israël.
Suite à cette décision des Vingt-Sept, Yahya Sinwar sera soumis à un régime de sanctions impliquant un gel des fonds et avoirs financiers qu’ils détiendraient dans l’UE et une interdiction faite à tout opérateur européen de les financer.
« Cette décision s’inscrit dans le cadre de la réponse de l’Union européenne à la menace posée par le Hamas et ses attaques terroristes brutales et aveugles contre Israël le 7 octobre », a précisé le Conseil européen.
Considéré comme l’architecte de cette attaque barbare sans précédent, Yahya Sinwar, 61 ans, qualifié de « mort en sursis » par l’armée israélienne, entoure ses déplacements du plus grand secret et n’est pas apparu en public depuis octobre.
La décision de l’UE est le résultat de « nos efforts diplomatiques pour étrangler les ressources du Hamas, pour le délégitimer et lui interdire tout soutien. Nous continuerons à éradiquer la racine du mal, à Gaza et partout où il pointe », a réagi le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz.
L’UE avait déjà inscrit en décembre deux hauts responsables de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif et Marwan Issa, sur sa liste noire sanctionnant les personnes ou organisations impliquées dans des actes « terroristes ».
Le Hamas en tant qu’organisation en fait déjà partie. La branche palestinienne des Frères musulmans est considérée comme un groupe terroriste par l’UE mais aussi par de nombreux pays dont les Etats-Unis, le Canada ou Israël.
L’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël a entraîné la mort d’environ 1 140 personnes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. La plus jeune victime avait 10 mois
Quelque 250 personnes ont été prises en otages, et 132 sont toujours à Gaza, dont au moins 25 auraient été tuées, selon les autorités israéliennes. Une centaine a été libérée lors d’une trêve fin novembre. Le plusjeune otage avait 9 mois au moment de son kidnapping.
En représailles au 7 octobre, Israël a juré d’anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
Dans ce territoire, 24 285 personnes ont été tuées, soit 1 % de la population, selon le dernier bilan, mardi, du ministère de la Santé du Hamas, qui recense aussi 61 154 blessés. Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande. Le Hamas ne fait pas non plus de distinction, dans ce bilan, entre les civils et les terroristes.
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