L’UEJF dénonce une agression par des soutiens de Salah Hamouri à Paris
Une vidéo montre Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF, se faire violemment bousculer par un homme relativement âgé
Salah Hamouri, terroriste palestinien condamné en Israël, poursuit sa tournée de conférences en France. Ce mardi, une rencontre était organisée à l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris, à l’initiative de l’Association France Palestine Solidarité et de la Ligue des droits de l’homme, avec le soutien d’Action des chrétiens contre la torture, d’Amnesty International France, du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples et de l’Union juive française pour la paix.
Sur place, des militants de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) étaient présents pour « dénoncer cet activiste lié au groupe terroriste du FPLP ».
Sur Twitter, l’UEJF a indiqué que ses membres avaient été « victimes de violence et empêchés de s’exprimer ».
Elle a aussi publié trois vidéos. L’une d’entre elles montre Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF, se faire violemment bousculer et empoigner par le cou par un homme relativement âgé (la plupart des rencontres avec Salah Hamouri ou des autres évènements dits pro-Palestine en France rassemble généralement dans la majorité un public âgé).
Une autre vidéo montre un autre militant de l’UEJF au sol.
Face à la haine et l’apologie du terrorisme, vous nous trouverez toujours sur votre route.
Nous défendons la paix. Les soutiens de Salah Hamouri ne connaissent apparemment que la violence.
A peine rentre dans la salle avec des militants de @uejf nous avons été violentés https://t.co/m2WXxJjpSf
— Samuel Lejoyeux (@SLejoyeux) April 18, 2023
L’UEJF a ainsi dénoncé cette « violence et intimidation », qui montre le « vrai visage des soutiens de Salah Hamouri ». « Preuve de plus que le soutenir c’est propager la haine. » Elle a aussi partagé sur Twitter le tract qu’elle était venue distribuer à la réunion, qui veut démontrer que le militant palestinien n’est pas un « résistant » (terme que les groupes terroristes utilisent pour se définir) mais un « membre d’une organisation terroriste », et qu’il n’est pas un « déporté », mais un « proche d’une organisation terroriste ayant fait l’objet d’une procédure d’expulsion ».
Voilà le tract que nous étions venus distribuer. Simplement pour rappeler les faits. pic.twitter.com/Q68XntHHgs
— UEJF (@uejf) April 18, 2023
« Face à la haine et l’apologie du terrorisme, vous nous trouverez toujours sur votre route. Nous défendons la paix. Les soutiens de Salah Hamouri ne connaissent apparemment que la violence. À peine rentrés dans la salle avec des militants de l’UEJF, nous avons été violentés », a dénoncé sur Twitter Samuel Lejoyeux.
« Voilà où nous en sommes : des étudiants juifs venus porter la contradiction à Salah Hamouri ont été physiquement agressés aujourd’hui à l’EHESS ! Soutenir Salah Hamouri, ce n’est pas soutenir la paix, c’est toujours faire l’apologie de la haine », a lui réagi Yonathan Arfi, président du CRIF.
Voila où nous en sommes : des étudiants juifs venus porter la contradiction à Salah Hamouri ont été physiquement agressés aujourd'hui à @EHESS_fr !
Soutenir Salah Hamouri, ce n'est pas soutenir la paix, c'est toujours faire l'apologie de la haine.
Bravo @uejf @SLejoyeux ???? https://t.co/irUjKBv3Zr
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) April 18, 2023
Salah Hamouri a été expulsé le 18 décembre par Israël vers la France, après plusieurs mois de détention. La France avait condamné cette expulsion, la jugeant « contraire au droit ».
Il avait déjà été emprisonné en Israël entre 2005 et 2011 pour participation à la tentative d’assassinat d’Ovadia Yossef, ancien grand rabbin d’Israël et fondateur du parti ultra-orthodoxe, le Shas, avant d’être libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de 1 027 prisonniers ayant permis la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit.
Depuis son arrivée en France, plusieurs de ses conférences ont été interdites en raison de risques de troubles à l’ordre public selon les autorités françaises.
A LIRE : RFI accusé de faire l’apologie du terrorisme après une interview de Salah Hamouri