Israël en guerre - Jour 532

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L’université Ben Gurion suspend le professeur qui a dit que les soldats de Tsahal « étaient entrainés à tuer »

L'établissement a condamné les propos de Sebastian Ben Daniel, publiés sous le pseudonyme "John Brown" ; dans sa lettre d'excuses, il dit que les "politiciens" veulent baillonner la liberté d'expression

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Campus de l’Université Ben Gurion dans la ville de Beer Sheva, dans le sud d'Israël, le 28 mai 2023. (Michael Giladi/Flash90)
Campus de l’Université Ben Gurion dans la ville de Beer Sheva, dans le sud d'Israël, le 28 mai 2023. (Michael Giladi/Flash90)

L’université Ben Gurion du Neguev a suspendu mercredi un de ses professeurs très critique de l’armée israélienne, qui a notamment affirmé que les soldats « étaient formés pour assassiner les enfants palestiniens ».

L’établissement a déclaré que le Dr Sebastian Ben Daniel, membre du département d’informatique, serait suspendu jusqu’à examen de l’affaire.

Ben Daniel, qui publie sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « John Brown », est depuis longtemps un féroce critique de Tsahal.

Plus d’un millier d’étudiants auraient demandé sa suspension suite à la révélation des messages dans les médias.

L’université a déclaré par voie de communiqué « condamner et s’inscrire totalement en faux avec les propos insultants de John Brown qui calomnient les soldats de Tsahal, et ce d’autant plus que de nombreux membres de la communauté universitaire sont eux-mêmes soldats ».

Elle a précisé que les propos publiés, « effroyables », ne l’avaient pas été dans le cadre des fonctions universitaires de Ben Daniel.

En début de semaine, Ben Daniel s’est entretenu avec le recteur de l’université. Mercredi, il a publié une lettre d’excuses accusant les « politiciens » de tenter d’étouffer la liberté d’expression.

« Je regrette que la chasse aux sorcières qui a suivi ce que j’ai écrit sur les réseaux sociaux vous affecte et se soit faufilée jusque dans les salles de classe par la force, contre notre volonté », a-t-il écrit dans une lettre aux étudiants, comme le rapportent les médias israéliens.

Il a affirmé que des « politiciens » avaient sorti ses propos de leur contexte et que ses critiques étaient « bien distinctes » de ses fonctions universitaires.

« J’ai toujours veillé à bien séparer les choses », a-t-il ajouté. « Néanmoins, je suis bien conscient que mes propos ont des conséquences pour vous et que la séparation n’est aussi parfaite que je l’aurais souhaité. »

« Si l’un d’entre vous a été blessé par ce qui ont été rendu public, je vous prie de m’en excuser et j’espère que vous comprenez que telle n’était pas mon intention. »

Il a critiqué sa suspension, affirmant que l’objectif des politiciens n’était « pas de me nuire, mais de nuire à la liberté d’expression en Israël et de causer un préjudice fatal à l’université, la dernière des forteresses qui se dressent devant eux ». Il a fait une comparaison avec l’époque de la dictature dans son Argentine natale.

Parmi les messages qu’il a publiés, tels que rapportés dans les médias israéliens, figurent des propos alléguant que les soldats de Tsahal obéissent « de leur plein gré » aux ordres qui leur sont donnés de « tuer des enfants », qu’ils « sont formés pour assassiner des enfants palestiniens » et sont des « meurtriers de bébés, pas parce qu’on leur en donne l’ordre mais parce qu’on leur a appris à assassiner des bébés ».

L’organisation de droite Im Tirzu a vivement réagi à cette lettre d’excuses.

« Le maitre de conférences n’est pas revenu sur ses propos et a publié des excuses embarrassantes » a écrit le groupe dans un communiqué. Im Tirzu a estimé que la suspension n’était pas suffisante et que Ben Daniel aurait dû être licencié. L’organisation a porté plainte auprès des services de police pour incitation présumée à la haine contre des soldats, a rapporté Walla.

L’organisation à but non lucratif de droite Btsalmo s’est réjouie de la suspension du professeur.

« Ceux qui incitent à la haine contre les soldats de Tsahal et les citoyens israéliens ont leur place dans les poubelles de l’histoire, pas dans le milieu universitaire », a-t-il déclaré dans un communiqué.

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