Israël en guerre - Jour 472

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L’UNRWA se prépare à clôturer ses opérations à Gaza et en Cisjordanie – NYT

Les responsables de l'agence estiment qu'il ne serait plus sûr pour leurs employés de travailler car ils dépendent de la coordination avec Israël - coordination qui prendra fin ce 28 janvier

Un homme portant un sac de farine distribué par l'UNRWA, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 3 décembre 2024.(Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)
Un homme portant un sac de farine distribué par l'UNRWA, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 3 décembre 2024.(Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

L’Office (très) controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) se préparerait à fermer ses portes à Gaza et en Cisjordanie avant l’entrée en vigueur d’une loi de la Knesset qui limitera considérablement ses activités.

Les lois adoptées le 28 octobre interdisent à l’UNRWA d’opérer sur le territoire israélien et empêchent les autorités israéliennes d’avoir des contacts avec l’agence onusienne. Elles entreront en vigueur à l’issue d’une période de grâce de 90 jours, qui expirera à la fin du mois.

Pour expliquer la décision d’interrompre les opérations dans les territoires palestiniens, Louise Wateridge, haut responsable de l’UNRWA à Gaza, a déclaré au New York Times que « si nous ne pouvons pas partager ces informations avec les autorités israéliennes au quotidien, la vie de notre personnel serait mise en danger ».

L’UNRWA affirme qu’elle est tenue de se coordonner avec l’armée israélienne chaque fois que ses employés livrent de l’aide ou se déplacent dans la bande de Gaza et dans certaines parties de la Cisjordanie – un contact qui sera désormais rompu.

Cependant, l’agence onusienne a également averti à plusieurs reprises qu’elle était au bord de l’effondrement. Des groupes d’aide spéculent qu’elle continuera à essayer d’opérer en Cisjordanie et à Gaza tant qu’elle aura les fonds nécessaires pour le faire.

Israël entretient depuis longtemps une relation conflictuelle avec l’UNRWA, qu’il accuse de perpétuer la crise des réfugiés palestiniens en permettant aux Palestiniens de conserver ce statut pendant des générations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des Territoires palestiniens. Mais la campagne de Jérusalem contre l’UNRWA s’est considérablement intensifiée à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud d’Israël.

Une femme palestinienne passant devant un mur endommagé portant le logo de l’UNRWA dans un camp de personnes déplacées, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 mai 2024. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Plus d’une dizaine d’employés de l’UNRWA ont participé à l’assaut, et l’année qui a suivi a été marquée par de nombreuses révélations sur l’ampleur de l’infiltration du Hamas au sein de l’agence onusienne.

Alors qu’Israël a cherché à exclure l’agence des efforts humanitaires au cours de l’année écoulée, l’UNRWA reste l’épine dorsale d’une grande partie des opérations, fournissant des abris aux Palestiniens déplacés à maintes reprises, stockant et distribuant de l’aide aux civils et fournissant un soutien logistique aux diverses organisations internationales opérant à Gaza.

Israël a déclaré être prêt à travailler avec d’autres agences d’aide pendant la période de grâce de 90 jours pour aider à combler les vides qui pourraient être laissés par l’UNRWA une fois que la loi entrera en vigueur, mais il est difficile de dire si une telle coopération a eu lieu.

Avant que le projet de loi ne soit avancé, un haut fonctionnaire israélien avait déclaré en janvier dernier au Times of Israel que Jérusalem s’opposait à la fermeture de l’UNRWA en pleine guerre, craignant que cela ne déclenche une crise humanitaire.

Toutefois, l’animosité à l’égard de l’agence onusienne s’est accrue dans les mois qui ont suivi, la question devenant de plus en plus politisée.

Les États-Unis ont envoyé des signaux quelque peu contradictoires concernant la loi de la Knesset. Le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin ont écrit une lettre à leurs homologues israéliens en octobre pour les avertir que l’interdiction de l’UNRWA « dévasterait la réponse humanitaire à Gaza en ce moment critique ».

D’autre part, le président américain Joe Biden a signé une loi du Congrès qui a interrompu le financement américain de l’UNRWA jusqu’en mars. Il est presque certain que cette mesure sera maintenue par le prochain Congrès, sous l’autorité des Républicains.

Les Palestiniens qui bénéficient des services de l’UNRWA ont exprimé leurs craintes quant à la manière dont ils parviendront à joindre les deux bouts si l’agence cesse ses activités.

Des Palestiniens sur le site d’une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment scolaire des Nations Unies (UNRWA), à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 juillet 2024. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)

« Le monde nous a abandonnés. Nous n’avons rien d’autre que l’aide que nous recevons de l’UNRWA pour survivre », a déclaré au New York Times Sami Abu Darweesh, réfugié dans un camp de l’UNRWA dans le sud de la bande de Gaza.

« Si cela s’arrête, que ferons-nous ? »

« L’UNRWA a toujours été notre seul espoir de trouver du travail, de la nourriture, de la farine », a déclaré Enas al-Hila, une autre personne déplacée à Gaza.

« C’est une bouée de sauvetage pour nous et nos enfants, comme elle l’était pour nos parents et nos grands-parents. »

En Cisjordanie, l’UNRWA gère les systèmes d’éducation et de santé, qui desservent environ 900 000 Palestiniens, dans ce que le New York Times a décrit comme « un rôle quasi-gouvernemental ».

L’Autorité palestinienne (AP), qui jouit d’une souveraineté limitée sur ce territoire, compte 650 000 élèves dans son système scolaire. Il n’est pas certain que l’AP puisse accueillir autant d’élèves supplémentaires. Ces dernières années, les enseignants de l’AP se sont mis en grève pendant des mois pour protester contre les bas salaires.

Jamila Lafi, résidente du camp de réfugiés de Qalandiya en Cisjordanie, a déclaré au New York Times que sa famille dépendait des écoles et des dispensaires médicaux de l’UNRWA.

« Sans l’UNRWA, je ne sais pas comment nous pourrions survivre », a-t-elle déclaré.

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