Macron appelle Netanyahu à éviter « un cycle de représailles » – Élysée
Le président français "a appelé le Premier ministre israélien à entrer dans la même logique, qui devait s'appliquer à l'ensemble des parties dans la région"
Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à éviter « un cycle de représailles » face à la montée des tensions entre Israël, l’Iran et son allié libanais le Hezbollah, selon le compte-rendu d’une conversation téléphonique publié par l’Élysée.
De même que le chef de l’État « a appelé le président iranien [Massoud Pezeshkian] à éviter un cycle de représailles qui mettrait les populations et la stabilité de la région à risque, il a appelé le Premier ministre israélien à entrer dans la même logique, qui devait s’appliquer à l’ensemble des parties dans la région », selon ce communiqué de la présidence française.
Les tensions au Moyen-Orient ont redoublé après les assassinats du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran et du commandant de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Fouad Shukr, la semaine dernière près de Beyrouth. Le premier a été imputé à Israël qui a revendiqué le second.
L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont promis de riposter, suscitant de vives inquiétudes dans le contexte déjà explosif de la guerre dans la bande de Gaza, entrée mercredi dans son onzième mois.
« Face à la montée des tensions à la frontière entre Israël et le Liban, tous les efforts [doivent] également être faits sur la Ligne bleue, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour éviter un embrasement régional » a fait valoir la présidence française, soulignant qu' »une guerre entre Israël et le Liban aurait des conséquences destructrices pour toute la région ».
Macron a également rappelé au Premier ministre israélien que « l’urgence absolue » pour la France restait « l’obtention sans délai d’un cessez-le-feu à Gaza, la libération de tous les otages […] et l’acheminement massif et sans entrave de l’aide humanitaire à destination des populations gazaouies ».