Macron demande à Téhéran de « cesser son soutien aux acteurs déstabilisateurs »
Le président français a "fait part de sa très vive préoccupation s'agissant de la montée des tensions entre Israël et le Liban"

Emmanuel Macron s’est entretenu lundi avec le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, auquel il a déclaré « que tout devait être fait pour éviter une escalade militaire » après un regain de tensions entre Israël et le Liban, appelant l’Iran à « cesser son soutien aux acteurs déstabilisateurs ».
Le président français a « fait part de sa très vive préoccupation s’agissant de la montée des tensions entre Israël et le Liban, notamment après l’attaque meurtrière menée par le Hezbollah » contre douze enfants et adolescents tués alors qu’ils jouaient au football dans une ville druze du Golan, a rapporté l’Elysée à l’issue de ce premier entretien téléphonique avec son homologue élu le 5 juillet.
Cette attaque à la roquette, transportant 53 kg d’explosifs, relance les craintes d’embrasement régional alors que le Proche-Orient est déjà en proie à la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement terroriste palestinien Hamas.
Emmanuel Macron a demandé à Téhéran, soutien du Hezbollah chiite, du Hamas, des Houthis du Yémen et de milices irakiennes, d’appeler « à la retenue », estimant qu’une nouvelle guerre « aurait des conséquences dévastatrices pour la région », selon un communiqué de la présidence française.
Lors de ce premier appel, le chef de l’Etat français a « félicité » son homologue « pour sa prise de fonction » à l’issue de sa victoire électorale, tout en rappelant que des « changements réels » étaient « nécessaires » en Iran.
Il lui a également dit que « la libération sans délai des trois ressortissants français, injustement retenus otages dans les prisons iraniennes depuis deux ans, était une exigence incontournable et une condition sine qua non de l’amélioration » des relations entre Paris et Téhéran.
Il a aussi « appelé le président iranien à mettre un terme à l’escalade préoccupante du programme nucléaire iranien et à coopérer pleinement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique » (AIEA), plaidant pour « une solution diplomatique » alors que les négociations sont au point mort depuis de longs mois et que la République islamique se rapproche à grands pas de la bombe atomique, selon le président de l’AIEA, Rafael Grossi.
« La France se tient prête à travailler avec le nouveau président iranien pour faciliter la résolution de tous les différends et contribuer à la sécurité et la stabilité dans la région », a assuré l’Elysée.
Le président français a par ailleurs « mis en garde » Massoud Pezeshkian « contre la poursuite » du « soutien » de Téhéran « à la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine ».