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Mahmoud Abbas félicite par téléphone un terroriste palestinien libéré dans le cadre de l’accord

Les députés israéliens se sont insurgés après l'appel entre le président de l'Autorité palestinienne et un prisonnier du Fatah, Yasser Abu-Bakr, qui purgeait plusieurs peines de prison à vie

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'exprime lors de la 74ème Assemblée générale de l'ONU à New York, le 26 septembre 2019 (Crédit : Stephanie Keith/Getty Images/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'exprime lors de la 74ème Assemblée générale de l'ONU à New York, le 26 septembre 2019 (Crédit : Stephanie Keith/Getty Images/AFP)

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a félicité par téléphone, dans la journée de samedi, un terroriste palestinien qui a été libéré dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas. L’homme avait été condamné à 115 ans de prison en 2004.

Cet entretien téléphonique a suscité l’indignation des députés israéliens qui y ont vu la preuve que, sous la direction d’Abbas, l’Autorité palestinienne n’était pas en mesure de jouer un rôle dans la gestion de la bande de Gaza dans l’après-guerre.

Une vidéo qui a été diffusée par les médias palestiniens montre Yasser Abu-Bakr, prisonnier du Fatah, recevant un appel du président de l’Autorité palestinienne après sa remise en liberté.

Originaire de Jénine, en Cisjordanie, Yasser Abu-Bakr avait été condamné en 2004 à 115 ans de prison pour avoir armé une cellule terroriste qui avait ouvert le feu à la réception d’un hôtel de Netanya, au mois de mars 2002. Une fillette de neuf ans avait perdu la vie dans cet attentat qui avait fait également une cinquantaine de blessés. Les membres de cette cellule avaient également abattu deux agents de police et un passant, un civil, dans des attaques à l’arme à feu qui avaient suivi le premier attentat.

Selon des informations qui ont été rendues publiques sur les réseaux sociaux, Abu-Bakr n’a pas accepté les vœux d’Abbas et il lui a dit que ses félicitations étaient déplacées au vu du nombre de victimes enregistré dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le Hamas avait commencé il y a quinze mois – un conflit déclenché par le pogrom commis par le groupe terroriste dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. Ce jour-là, les hommes armés avaient massacré plus de 1 200 personnes et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage au sein de l’enclave côtière.

Le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous la direction du Hamas, a indiqué que plus de 47 000 personnes avaient perdu la vie ou étaient présumées mortes dans les combats – un bilan invérifiable et qui ne fait pas de distinction entre civils et terroristes. De son côté, Israël a affirmé, au mois de janvier, que l’armée avait éliminé environ 20 000 hommes armés, en plus d’un millier sur le sol israélien, le 7 octobre.

L’appel du président de l’Autorité palestinienne au terroriste condamné a entraîné la colère des législateurs israéliens. Cela a notamment été le cas du ministre des finances Bezalel Smotrich.

« Mahmoud Abbas était et il reste un ennemi, un partisan du terrorisme, un promoteur du terrorisme et l’Autorité dont il est à la tête était et reste une organisation terroriste, et il ne peut être considéré comme un ‘partenaire’ en rien’, » s’est exclamé le leader du parti Hatzionout HaDatit, faisant référence aux appels lancés à Israël en faveur d’une gouvernance de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza en lieu et place du Hamas.

« L’appel téléphonique qu’il a passé ce soir à un meurtrier de Juifs est un signal d’alarme pour ceux qui s’imaginaient encore que l’Autorité palestinienne serait une alternative au Hamas dans la bande de Gaza après la guerre. Cela n’arrivera pas. Ni à Gaza, ni en Judée-Samarie », a ajouté déclaré Smotrich, utilisant le terme biblique pour désigner la Cisjordanie.

Itamar Ben Gvir, le chef du parti ultranationaliste Otzma Yehudit, a fait part d’un sentiment similaire – mais il a également critiqué plus largement le gouvernement pour une série de mesures prises dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas, un accord qui a ouvert la porte à la remise en liberté des otages israéliens, fustigeant également certaines évaluations incorrectes qui avaient pu être faites au cours de la période précédant le 7 octobre 2023 concernant les capacités ou la volonté du groupe terroriste d’attaquer Israël.

« Fermez donc les yeux sur l’Autorité terroriste palestinienne qui récompense les assassins de Juifs et qui éduque au terrorisme. Libérez donc des milliers de meurtriers et de terroristes. Arrêtez donc la guerre à Gaza. Retirez-vous donc du corridor de Netzarim et du nord de la bande de Gaza. Transférez donc des bulldozers au Hamas. Et bien sûr, n’oubliez pas de nous dire qu’ils sont dorénavant dissuadés de nous attaquer », a écrit Ben Gvir sur X.

Le chef d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a pour sa part déclaré qu’Israël ne trouverait pas de partenaire pour la prise en charge de la bande de Gaza, au lendemain de la guerre, dans Abbas, « le négationniste de la Shoah », et dans le gouvernement de Ramallah.

Le responsable de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à la Grande Assemblée nationale de Turquie, à Ankara, le 15 août 2024. (Crédit : Service de presse présidentiel turc/AFP)

« Le négationniste Abu Mazen nous montre une fois de plus son vrai visage : celui d’un partisan de la terreur qui félicite d’ignobles meurtriers », a dit le député qui siège dans l’opposition, utilisant le nom de guerre du président de l’Autorité palestinienne. « Tous ceux qui donnent leur approbation à des terroristes qui ont du sang sur les mains sont eux-mêmes des terroristes et ils ne peuvent pas être des partenaires dans quoi que ce soit – et encore moins s’agissant de la surveillance du poste-frontière de Rafah ».

Israël avait tenté, ces dernières semaines, de minimiser les informations laissant entendre que l’Autorité palestinienne jouerait un rôle important dans la bande de Gaza dans l’après-guerre et qu’elle serait autorisée à prendre le contrôle du point de passage de Rafah, qui sépare Gaza et l’Égypte, au cours des prochaines phases de l’accord de cessez-le-feu.

Si le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a partiellement démenti la véracité de ces informations, il a reconnu que l’Autorité palestinienne jouait actuellement un rôle limité à ce poste-frontière, en apposant sur les passeports le tampon permettant aux habitants de Gaza de quitter l’enclave.

Netanyahu a publiquement refusé d’envisager l’idée que l’Autorité palestinienne dirige la bande de Gaza après la guerre, l’accusant de glorifier le terrorisme. Pourtant, de nombreux membres des services de sécurité israéliens ont soutenu en privé une telle initiative en raison de l’absence de toute autre solution viable.

Amy Spiro a contribué à cet article.

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