Israël en guerre - Jour 478

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Malgré les élections et la justice, Netanyahu a un agenda diplomatique chargé

Le Premier ministre ira trois fois à l'étranger avant le scrutin et doit accueillir de nombreux dirigeants, dont certains pourraient annoncer le transfert de leur ambassade

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et son épouse Sara montant à bord d'un avion à l'aéroport Ben Gourion avant de partir pour Moscou, en Russie, le 11 juillet 2018. (Kobi Gideon/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et son épouse Sara montant à bord d'un avion à l'aéroport Ben Gourion avant de partir pour Moscou, en Russie, le 11 juillet 2018. (Kobi Gideon/GPO)

Outre ses problèmes judiciaires et la campagne électorale en cours, le Premier ministre Benjamin Netanyahu organisera plusieurs événements diplomatiques très médiatisés au cours des prochaines semaines, dont trois voyages à l’étranger et l’arrivée de plusieurs dignitaires étrangers importants.

Alors qu’il sollicite un cinquième mandat de Premier ministre auprès de l’électorat israélien, certains des points de son programme pourraient jouer en sa faveur – comme le renouvellement des relations diplomatiques avec une nation musulmane en Afrique, ou les pays d’Amérique latine annonçant leur intention de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

Netanyahu prévoit une visite éclair à Davos, en Suisse, la semaine prochaine pour assister au Forum économique mondial. Contrairement aux années précédentes, le Premier ministre ne restera probablement pas toute la nuit, mais prononcera simplement un discours – mardi ou mercredi – et rencontrera quelques dirigeants internationaux avant de rentrer.

Le Premier ministre britannique Theresa May, la chancelière allemande Angela Merkel et le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres devraient également être présents. Le président américain Donald Trump a, lui, annulé sa participation (mais Netanyahu le rencontrera probablement dans quelques semaines à Washington).

Netanyahu se rendra également à N’Djamena pour annoncer officiellement la reprise des relations diplomatiques avec le Tchad, un pays du centre-nord de l’Afrique à majorité musulmane.

Après la surprenante visite en Israël, en novembre dernier, d’Idriss Déby, le dirigeant historique tchadien, Netanyahu a promis de se rendre « bientôt » dans la capitale du pays pour y rétablir officiellement des liens, rompus en 1972.

Le Tchad, un pays de 15 millions d’habitants, est situé dans un endroit potentiellement important d’un point de vue stratégique pour Israël, car il pourrait permettre à des avions israéliens de gagner plusieurs heures sur leurs vols à destination l’Amérique latine (mais pour cela Israël devra également obtenir une autorisation de survol du Soudan, ce qui semble ne pas être pour au programme).

Quoi qu’il en soit, M. Netanyahu, qui est également ministre des Affaires étrangères et de la Défense, peut être sûr de présenter la reprise des liens avec un pays musulman comme une preuve supplémentaire de son affirmation répétée que, sous sa direction, la diplomatie israélienne a atteint une dimension sans précédent.

Benjamin Netanyahu à la conférence politique annuelle de l’AIPAC à Washington, DC, le 6 mars 2018 (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)

À l’approche du scrutin, M. Netanyahu devrait se rendre fin mars à Washington pour participer à la conférence politique annuelle de l’AIPAC, où il est certain d’être applaudi par des milliers de militants pro-israéliens – une séance photo dont ne peuvent que rêver les autres hommes politiques israéliens.

(L’AIPAC invite habituellement le Premier ministre israélien et le chef de l’opposition, la travailliste Shelly Yachimovich actuellement ; elle peut transférer ce privilège au chef de son parti, Avi Gabbay).

À Washington, M. Netanyahu devrait également bénéficier d’un accueil VIP à la Maison Blanche, où il aura non seulement droit à une rencontre avec Donald Trump, mais peut-être aussi à un dîner d’État, et tout le faste et le prestige qui l’accompagnent.

Le site d’information Ynet a rapporté dimanche que la Maison Blanche souhaite profiter de l’occasion pour exprimer son « soutien présidentiel » à la campagne de réélection de Netanyahu.

Jusqu’à présent, Trump n’a organisé qu’un seul dîner d’État : celui du président français Emmanuel Macron. Le dernier Premier ministre israélien à avoir été invité à une telle cérémonie est Yitzhak Rabin en 1994, rejoint par le roi jordanien Hussein pour marquer le tout nouvel accord de paix entre les deux pays.

L’administration américaine n’a, à ce jour, pas encore commenté l’information.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à droite) avec le Président américain Donald Trump à la Maison Blanche à Washington, DC, le 5 mars 2018. (Haim Zach/GPO)

A domicile aussi, Netanyahu aura fort à faire, des dossiers diplomatiques importants l’attendant.

Au début de la semaine prochaine, il accueillera le président ukrainien Petro Poroshenko. Et le Premier ministre lituanien Saulius Skvernelis et la présidente de Malte, Marie-Louise Coleiro Preca, sont attendus ce mois-ci à Jérusalem.

Ces visites sont assez classiques, mais d’autres invités de marque pas encore confirmés pourraient être porteurs de bonnes nouvelles pour la diplomatie israélienne.

Le nouveau président brésilien, Jair Bolsonaro, par exemple, a déclaré qu’il voulait se rendre en Israël « d’ici mars », selon Netanyahu.

Lors de sa visite au Brésil il y a deux semaines, Netanyahu a assuré que Bolsonaro avait promis que le transfert de l’ambassade de son pays de Tel Aviv à Jérusalem était une question de « calendrier et pas une hypothèse ».

Au cours du même voyage, M. Netanyahu a également rencontré le président hondurien Juan Orlando Hernandez, qui se serait dit disposé à déplacer également l’ambassade de son pays à Jérusalem. Selon Ynet, les préparatifs d’une visite de Hernandez dans la capitale sont déjà en cours.

Benjamin Netanyahou et Juan Orlando Hernandez, à Brasilia, au Brésil, le 1er janvier 2019. (Avi Ohayon/GPO)

Le pays d’Amérique centrale aurait exprimé le souhait de transférer son ambassade de Rishon Lezion à Jérusalem en échange de la transformation par Israël de son consulat au Honduras en ambassade, ainsi que de l’accès au savoir-faire israélien en matière de cyber-sécurité, de technologie des secteurs agricole et de l’eau, et des forces de l’ordre.

À la mi-février, les États-Unis organiseront une conférence internationale contre l’Iran à Varsovie. Selon le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, une « large coalition de pays » se réunira dans la capitale polonaise pour discuter des moyens d’inciter la République islamique « à se comporter davantage comme une nation normale ».

Bien que la réunion soit destinée aux ministres des Affaires étrangères et que M. Netanyahu est censé quitter la fonction d’ici la fin du mois de janvier, il envisagerait toujours d’y assister.

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