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Mandelblit refuse d’enquêter sur les fuites dans les affaires Netanyahu

Le ministre de la Justice Amir Ohana et le procureur général s'affrontent à la conférence de Tel Aviv ; accusations de fraude et d'abus de confiance portées dans l'affaire 1000

Le procureur général Avichai Mandelblit prend la parole lors d'une conférence du ministère de la Justice à Tel Aviv, le 4 novembre 2019. (Flash90)
Le procureur général Avichai Mandelblit prend la parole lors d'une conférence du ministère de la Justice à Tel Aviv, le 4 novembre 2019. (Flash90)

Le procureur général Avichai Mandeblit a rejeté lundi une demande d’enquête sur les fuites dans les médias liées aux enquêtes de corruption sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et a défendu son bureau des attaques des alliés du Premier ministre.

Tout en soulignant qu’il considère ces fuites comme « graves », Mandeblit a déclaré dans une lettre aux avocats : « Il n’y a pas de place pour vérifier ou enquêter sur ces incidents ».

Le ministre de la Justice Amir Ohana, qui avait également appelé à enquêter sur les fuites et qui a critiqué Mandelblit et les procureurs pour leur gestion des affaires Netanyahu, a fustigé la décision comme nuisant à la confiance du public dans les forces de police.

Mandelblit et Ohana ont tous deux assisté à un événement du ministère de la Justice de l’Université de Tel Aviv plus tard dans la journée au cours duquel ils se sont mutuellement critiqués.

Malgré leurs divergences, Ohana et Mandelblit se sont brièvement serrés la main au début de l’événement.

S’adressant aux participants, M. Mandelblit a évoqué les critiques que lui et les procureurs ont reçues de la part des partisans de Netanyahu – dont Ohana – au sujet de trois des enquêtes auxquelles le Premier ministre se trouve confronté.

La semaine dernière, Ohana, membre du Likud de Netanyahu, a accusé les procureurs de l’Etat qui opèrent sous sa responsabilité de se livrer à une persécution aveugle de responsables publics qui, à leurs yeux, menacent leur réputation, tout en étant soutenus par une « secte » de journalistes dévoyés.

« Il est très regrettable que je sois récemment tombé sur des déclarations concernant la loi et les autorités chargées de l’application de la loi et qu’elles soient trompeuses », a déclaré M. Mandelblit lundi. « Quand ils viennent de personnalités de haut rang, les choses sont encore plus inquiétantes. »

« J’entends des choses qui ne sont pas vraies, certaines sont choquantes », a dit M. Mandelblit.

Les forces de l’ordre ne sont pas infaillibles, a-t-il reconnu, et peuvent être critiquées, mais elles devraient l’être « par une critique pertinente ».

« Les attaques personnelles et calomnieuses, absolument pas », a déclaré Mandelblit.

Le ministre de la Justice, Amir Ochana, prend la parole lors d’une conférence du ministère de la Justice à Tel Aviv le 4 novembre 2019. (Flash90)

Le procureur d’Etat Shai Nitzan a également pris la parole et a expliqué que le système judiciaire, y compris la Cour suprême, se méfie de l’ouverture d’enquêtes sur les fuites dans les médias, car cela exigerait d’enquêter sur des journalistes et aurait un impact sur la liberté de la presse.

Ohana, qui a parlé après Mandelbit et Nitzan, a dit qu’en n’enquêtant pas sur les fuites, Mandelblit faisait du tort au système judiciaire.

« Ce n’est pas ainsi que l’on obtient la confiance du public », a dit M. Ohana. « Ce n’est pas ainsi que l’on arrête la détérioration de l’image des forces de l’ordre ces dernières années. Il y a un temps et une place pour tout. »

Liat Ben Ari, procureur du district de Tel Aviv. (Ministère de la Justice)

Nitzan a reconnu que la procureure principale dans les affaires Netanyahu, Liat Ben Ari, n’aurait pas dû prendre de vacances pendant ses audiences préalables à l’inculpation, donnant l’impression qu’elle avait déjà pris une décision à ce sujet.

« Rétrospectivement, cela aurait dû être fait différemment », a dit M. Nitzan. « Nous avons tous fait une erreur. Pas parce que l’audience a été compromise, mais pour sauver les apparences. »

Le procureur Shai Nitzan prend la parole lors d’une conférence du ministère de la Justice à Tel Aviv le 4 novembre 2019. (Flash90)

Le Premier ministre est soupçonné de fraude et d’abus de confiance dans trois affaires, dont l’une porte également sur des soupçons de corruption.

Des audiences préalables à la mise en accusation ont eu lieu le mois dernier et Mandelblit devrait prendre une décision finale sur l’opportunité de porter plainte dans ces affaires d’ici la fin du mois ou au début du mois de décembre.

La Treizième chaîne de télévision a rapporté lundi que les hauts fonctionnaires du ministère de la Justice ont terminé leurs délibérations sur l’une des affaires, connue sous le nom d’affaire 1000, et que Netanyahu est susceptible d’être accusé de fraude et d’abus de confiance.

Dans l’affaire 1000, Netanyahu est soupçonné d’avoir reçu illicitement des cadeaux tels que du champagne, des cigares et des bijoux d’une valeur d’environ 700 000 shekels (175 000 euros) de la part des bienfaiteurs milliardaires Arnon Milchan et James Packern, et a prétendument rendu la pareille dans le cas de Milchan avec diverses formes d’aide.

Selon le rapport, il existe un « consensus » pour déposer un acte d’accusation, mais une décision finale ne sera prise que lorsque les trois affaires auront été finalisées.

Les responsables vont maintenant entamer les délibérations dans l’affaire 2000, qui concerne des accusations selon lesquelles Netanyahu aurait discuté avec Arnon Mozes, éditeur du journal Yedioth Ahronoth, d’un accord dans lequel le Premier ministre aurait agi pour empêcher la diffusion d’un quotidien rival pro-Netanyahu en échange de la couverture plus favorable de Yedioth.

Il y a des divergences d’opinion entre les procureurs quant à savoir s’il y a lieu ou non de porter des accusations dans l’affaire 2000, selon la chaîne.

Dans l’affaire 4000, Netanyahu est soupçonné d’avoir fait pression pour que des décisions réglementaires profitent financièrement à l’actionnaire majoritaire du groupe de télécommunications Bezeq, Shaul Elovitch, en échange d’une couverture positive continue du site d’information Walla de Bezeq. Considéré comme le cas le plus grave, Netanyahu fait face à d’éventuelles accusations de corruption, ainsi que de fraude et d’abus de confiance.

Netanyahu, qui nie tout acte répréhensible, a affirmé à plusieurs reprises qu’il était victime d’une chasse aux sorcières menée par les médias, la gauche, la police et le ministère public, dans le but de l’évincer du pouvoir.

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