Manifestations ultra-orthodoxes contre le service militaire : 12 arrestations
Un policier a menacé des manifestants avec son arme, une soldate a été insultée et attaquée pendant la dernière manifestation contre le service militaire
Douze manifestants ultra-orthodoxes ont été arrêtés lundi dans deux manifestations contre le service militaire, l’une dans la capitale et l’autre dans la banlieue de Tel Aviv.
A Bnei Brak, quatre manifestants ont été arrêtés, et huit à Jérusalem, où ils ont bloqué les grandes routes proches de la gare routière centrale de la ville.
Une vidéo de la manifestation de Jérusalem montre une soldate harcelée par plusieurs dizaines de garçons et d’hommes ultra-orthodoxes, qui lui crachent dessus et la traite de « shiksa », un terme yiddish péjoratif désignant une femme non juive, et qui dérive du mot hébreu signifiant « vermine ».
La soldate est vue en train de donner des coups de pieds aux manifestants pour tenter de se frayer un chemin.
קראטה גירל – גרסת צה״ל: עימות פרץ בין חיילת לעשרות מפגינים חרדים ברחובות ירושלים • לתיעוד המלא שמביא @Yossi_eli >> https://t.co/oDg9as8b2y pic.twitter.com/xVyk1FG99D
— חדשות 13 (@newsisrael13) October 16, 2017
D’autre part, à Jérusalem encore, un policier sort une arme et menace les manifestants. Une vidéo obtenue par la Dixième chaîne montre le policier demander aux manifestants qui bloquent la route « qui veut une balle ? »
Des manifestants ultra-orthodoxes ont accusé la police de violence pendant des manifestations précédentes.
Les manifestations de lundi font suite à une série de protestations ultra-orthodoxes contre l’arrestation de membres de la communauté qui refusent de se présenter au bureau de recrutement de l’armée israélienne, même pour y demander une dispense de service militaire.
Le mois dernier, la Haute cour de Justice a annulé une loi qui exemptait les hommes ultra-orthodoxes suivant des études religieuses du service militaire, car elle contrevenait à l’égalité. La cour a cependant suspendu sa décision pour un an, pour laisser au gouvernement le temps de préparer une nouvelle loi pour ne pas avoir à forcer les ultra-orthodoxes à s’enrôler dans l’armée.