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Manifs anti-Netanyahu: Des policiers filmés en train de frapper une femme

La majorité des personnes arrêtées samedi lors du rassemblement ont été libérées ; la polémique sur les violences des forces de l'ordre lors des rassemblements enfle encore

Les agents de police dispersent par la force une manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux abords de sa résidence de Jérusalem, le 22 août 2020 (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Les agents de police dispersent par la force une manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux abords de sa résidence de Jérusalem, le 22 août 2020 (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Dans un contexte d’accusations d’usage excessif de la force de la part de la police au cours du mouvement de protestation, samedi soir, réclamant la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahu et qui s’est tenu aux abords de sa résidence officielle de Jérusalem, une nouvelle vidéo est apparue montrant les agents frappant au visage une manifestante qui était en train de filmer les affrontements. Ils la bousculent, avant de l’emmener de l’autre côté de la rue.

Les images ne montrent aucune provocation de la part de la manifestante. La femme a ensuite été arrêtée, a fait savoir un journaliste de la Treizième chaîne.

Le rassemblement de samedi a été nettement plus violent que les précédents. Les agents ont indiqué que la manifestation était illégale en raison des directives mises en place sur le tapage nocturne adoptées en faveur des résidents.

Dans un incident, un policier a semblé agresser au moins deux manifestants – une agression qui a été filmée et qui a été condamnée par les politiciens, provoquant l’ouverture d’une enquête.

Les 30 protestataires qui avaient été arrêtés lors du regroupement avaient presque tous été remis en liberté, dimanche après-midi : Vingt d’entre eux avaient été libérés pendant la nuit, tenus de se soumettre dorénavant à certaines restrictions, et six autres ont été libérés par le tribunal sans condition après avoir refusé de suivre les limitations ordonnées par les policiers.

L’ancien chef d’Etat-major et député de l’opposition Moshe Yaalon, qui appartient à la faction Yesh Atid-Telem, a été âprement critiqué par la police et le ministre de la Sécurité intérieure après avoir recommandé, dimanche, à la police de lire un livre sur les crimes de guerre nazis à l’issue de la nuit de violences entre officiers et manifestants.

Samedi soir, Yaalon a écrit sur Twitter, alors qu’il se trouvait au rassemblement organisé aux abords de la résidence de Netanyahu, rue Balfour, que « ce soir, je suis à vos côtés à Balfour. Je suis totalement avec vous à l’occasion de ce rassemblement important et juste ».

Yaalon s’était rendu à d’autres regroupements réclamant la démission du Premier ministre à Jérusalem, ces dernières semaines – il est un critique fervent du chef du gouvernement, dont il a été le ministre de la Défense de 2013 à 2016.

Dimanche matin, Yaalon avait écrit sur Twitter que la police de Jérusalem devait lire le livre « l’Exécution des commandements », paru en 1990 et écrit par l’historien de gauche Yigal Elam. L’ouvrage est consacré aux ordres qui avaient été donnés par Adolf Hitler concernant les crimes de guerre commis contre les Juifs.

Plus tard dans la journée, Yaalon a accusé la police de « fausses arrestations, violences sauvages, culture du mensonge avec à sa tête… Netanyahu qui cherche à utiliser des agents en uniforme pour supprimer les manifestations et la démocratie. Le ministre de la Sécurité intérieure Amir Ohana n’a pas hésité à faire couler le sang des manifestants pour rompre la manifestation ».

En réponse au tweet de Yaalon, Ohana, du parti du Likud de Netanyahu, a qualifié la déclaration de l’ex-chef d’Etat-major « d’incitations à la violence contre la police ».

Le député de Yesh Atid-Telem, Moshe Yaalon, lors d’une manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jerusalem, le 22 août 2020 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

« La comparaison entre celles et ceux qui risquent leurs vies 24 heures sur 24 et sept jours sur sept et ‘l’Exécution des commandements’ dans l’Allemagne nazie… Vous devriez avoir honte », a écrit Ohana.

La police a répondu à Yaalon sur le compte Twitter de la police israélienne, avec une capture d’écran de la recommandation du livre en direction de ses agents, en écrivant que « de telles déclarations sont une continuation directe des déchaînements incontrôlés contre les policiers israéliens, lors des manifestations et sur internet et, ici, de la part d’un responsable élu qui est supposé servir d’exemple aux électeurs ».

« Sa recommandation et la comparaison implicite qu’elle comporte sont invalides et inacceptables, et nous recommandons au député Yaalon de se retenir de faire de telles comparaisons à l’égard de celles et ceux qui sont chargés de protéger la loi, l’ordre et la sécurité ».

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