Meir Ben-Shabbat met en garde contre la levée de la quatorzaine des voyageurs
Craignant une recrudescence du virus, le chef de la sécurité nationale a indiqué qu'il fallait maintenir la vigilance face à des taux d'infection élevés à l'étranger
Le chef du Conseil de sécurité nationale Meir Ben-Shabbat a mis en garde le gouvernement, vendredi, contre une révision à la baisse des mesures mises en place par le gouvernement pour le contrôle strict des frontières, clamant que les niveaux élevés d’infection au coronavirus dans les pays étrangers représentaient une menace pour l’Etat juif.
Ben-Shabbat a envoyé un courrier à de hauts-responsables gouvernementaux, une missive qui a noté que le chiffre des nouvelles contaminations à la COVID-19 par jour dans le monde – il y en a 106 000 quotidiennement – avait été annoncé mercredi, indiquant qu’au regard de la situation, l’application rigoureuse des directives existantes était d’une importance extrême si le pays voulait atteindre son objectif de faire disparaître le virus, a annoncé la Douzième chaîne.
Israël contrôle largement l’épidémie sur le territoire et la plus grande partie des restrictions de confinement ont été levées. Toutefois, la plus grande partie des étrangers sont encore interdits d’entrée en Israël et les Israéliens, ou les résidents permanents, doivent se placer en quatorzaine obligatoire à leur retour d’un voyage à l’étranger.
Selon la Douzième chaîne, le Conseil de sécurité nationale s’inquiète des effets possibles d’une réouverture partielle prévue du trafic aérien. Alors qu’il ne réclame pas l’imposition de nouvelles réglementations, il a souligné l’importance de respecter les directives d’ores et déjà mises en place.
L’Etat juif a enregistré 18 nouveaux cas confirmés en 24 heures, entre mercredi soir et jeudi soir.
Ce sont 279 personnes qui ont perdu la vie suite à la COVID-19 au sein de l’Etat juif. Actuellement, le pays compte 2 680 cas actifs et 36 personnes sont placées sous respirateur.
Les recherches épidémiologiques menées en Israël ont établi que la majorité des cas, dans le pays, était issue de voyageurs de retour des Etats-Unis.
Cet avertissement survient seulement quelques jours après des discussions entreprises entre les responsables israéliens et ceux de cinq pays — la Grèce, Chypre, les Seychelles, la Georgie et le Montenegro – consacrées à la reprise des voyages entre ces nations.
Cette initiative a été discutée lors d’une rencontre, mardi, qui a réuni des responsables du ministère du Tourisme, du ministère de la Santé et de l’Autorité des aéroports, a fait savoir la chaîne publique Kan.
Ce projet, qui n’a pas encore obtenu d’approbation finale, débuterait par une phase-pilote pendant l’été pendant laquelle les responsables surveilleraient minutieusement les effets d’une politique d’ouverture des frontières entre les nations, qui se distinguent toutes par un taux bas d’infection au coronavirus.
Des pourparlers sont en cours avec l’Autriche pour que cette dernière rejoigne la liste.
L’Etat juif a également pris part à une réunion, lundi, entre huit pays présentant de faibles taux d’infection pour évoquer la réouverture des frontières et la relance du tourisme alors que la menace du virus semble s’estomper. L’Autriche, l’Australie, la République tchèque, le Danemark, la Grèce, la Nouvelle-Zélande et Singapour sont les sept autres pays en question.
Les responsables ont estimé que le danger de réinfection parmi ces nations était très bas et que supprimer dans la mesure du possible les obstacles aux déplacements soutiendrait la reprise du commerce et du tourisme.