Israël en guerre - Jour 373

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Miki Zohar veut retirer sa citoyenneté à un footballeur pour sa « solidarité avec la Palestine »

Le ministre de la Culture affirme que Ataa Jaber, qui joue pour l'équipe nationale palestinienne, a choisi de "s'identifier à l'organisation terroriste nazie du Hamas"

L'attaquant n°23 de l'équipe nationale palestinienne Ataa Jaber se bat pour le ballon avec l'attaquant n°08 du Liban Hassan Saad lors du match de football des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2026 au stade Khalid Bin Mohammed de Sharjah, le 16 novembre 2023. (Crédit : Giuseppe Cacace/AFP)
L'attaquant n°23 de l'équipe nationale palestinienne Ataa Jaber se bat pour le ballon avec l'attaquant n°08 du Liban Hassan Saad lors du match de football des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2026 au stade Khalid Bin Mohammed de Sharjah, le 16 novembre 2023. (Crédit : Giuseppe Cacace/AFP)

Le ministre de la Culture et des Sports, Miki Zohar, a demandé le retrait de la citoyenneté d’un joueur de football israélien qui joue pour l’équipe nationale palestinienne après que ce dernier a observé une minute de silence pour Gaza lors d’un match contre le Liban la semaine dernière.

Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Moshe Arbel, Miki Zohar a demandé que la citoyenneté de l’Arabe israélien Ataa Jaber soit révoquée en raison de son « identification manifeste avec les terroristes ».

La demande de Zohar a été formulée après que Jaber, qui a joué pour plusieurs équipes israéliennes par le passé, dont le Maccabi Haïfa, a observé une minute de silence « en solidarité avec la Palestine » lors d’un match contre le Liban jeudi dernier.

« Le 16 novembre 2023, le citoyen israélien et joueur de football Ataa Jaber a participé à un match dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026 aux Émirats arabes unis (EAU), où il représentait l’équipe qui se fait appeler « Palestine » contre l’équipe libanaise », a écrit Zohar. « Pendant le match, Jaber a exprimé son identification avec l’ennemi lorsqu’il s’est levé pour une minute de silence en mémoire des « victimes de Gaza » tout en ignorant les personnes assassinées du côté israélien et en s’identifiant à l’organisation terroriste nazie du Hamas. »

La minute de silence a été observée en raison de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Cette guerre a été déclarée suite à l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, qui a tué au moins 1200 personnes, dont la plupart étaient des civils, et a pris 240 otages. En réponse, Israël a juré d’éliminer le Hamas de la bande de Gaza, où le groupe terroriste est au pouvoir depuis 2007, et a lancé une offensive aérienne ainsi qu’une campagne terrestre.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 12 000 Palestiniens auraient été tués depuis le 7 octobre. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent des membres du groupe terroriste, ainsi que des civils tués par des roquettes mal tirées, dont des centaines sont tombées à l’intérieur de la bande de Gaza.

Les membres de l’équipe palestinienne chantent l’hymne national avant le match de qualification pour la Coupe du monde de football 2026 contre le Liban à Sharjah, aux Émirats arab

es unis, le jeudi 16 novembre 2023. (Crédit : Martin Dokoupil/AP)

« Il est inacceptable qu’en pleine guerre à Gaza, un citoyen israélien choisisse de s’identifier à l’ennemi qui a massacré et assassiné plus de 1 300 hommes, femmes et bébés le 7 octobre 2023 », a continué Zohar dans sa lettre à Arbel.

« Nous appliquons une tolérance zéro à l’égard des partisans du terrorisme et sévissons sévèrement à l’encontre de tout citoyen israélien qui exprime son soutien à l’ennemi », a-t-il écrit.

« À la lumière de cette identification claire avec des terroristes, laquelle est interdite par la loi antiterroriste, je demande à ce que la citoyenneté de Jaber soit révoquée conformément aux dispositions de la loi de 1972 sur la citoyenneté », a écrit Zohar. « En vertu de la loi susmentionnée, le ministre de l’Intérieur peut révoquer la citoyenneté israélienne d’un individu s’il est prouvé que celui-ci a commis un acte qui constitue un abus de confiance envers l’État d’Israël. »

Selon le média israélien Ynet, Jaber a expliqué dans des interviews précédentes que sa décision de jouer pour l’équipe nationale palestinienne plutôt que pour Israël reposait en partie sur le fait qu’il souhaitait « envoyer un message aux joueurs [arabes] à l’intérieur de la ligne verte [à l’intérieur d’Israël proprement dit] pour leur montrer que cette possibilité leur est ouverte ».

Plusieurs joueurs arabes israéliens ont joué pour l’équipe nationale israélienne dans le passé.

Se référant à cela dans sa lettre à Arbel, Zohar a suggéré qu’en plus de son soutien à Gaza en pleine guerre, « la décision de Jaber de lier son destin aux ennemis de l’État d’Israël » semble provenir d’un désir d’acquérir la citoyenneté palestinienne, en violation de la loi israélienne sur la citoyenneté.

Dans le passé, divers efforts législatifs et juridiques ont été déployés par des politiciens israéliens pour priver les Arabes israéliens de leur citoyenneté, mais généralement uniquement dans le cas de crimes terroristes ou de trahison.

Les critiques disent que ces mesures sont racistes, car elles ne s’appliqueraient pas aux Israéliens juifs reconnus coupables de terrorisme.

Le retrait de la citoyenneté à des terroristes condamnés n’est pas nouveau et a été appliqué par d’autres pays occidentaux dans le passé. Toutefois, des experts en droit et en sécurité, ainsi que des défenseurs des droits de l’homme, ont mis en doute l’efficacité de ces mesures pour renforcer la sécurité nationale.

L’année dernière, la Haute Cour de justice a statué que les autorités pouvaient en théorie révoquer la citoyenneté des personnes qui commettent des attentats terroristes et d’autres crimes qui constituent une violation de la confiance dans l’État d’Israël.

L’arrêt stipule que les citoyens qui commettent de tels actes peuvent voir leur citoyenneté révoquée même s’ils n’en ont pas d’autre, mais précise que le ministre de l’Intérieur serait alors tenu de fournir à la personne un permis de séjour.

L’avertissement garantit effectivement que les personnes concernées par la loi conservent tous les droits d’un citoyen, à l’exception du droit de vote, ce qui la rend similaire aux lois en vigueur dans plus d’une douzaine d’États américains, où les criminels perdent leur droit de vote en prison.

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