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Montréal : des restaurateurs ciblés parce que juifs

« Quiconque soutient un sioniste ou fait affaire avec lui sera exposé », peut-on lire dans un appel à boycott en ligne

Illustration : La police de Montréal sur une scène de crime, à Montréal, au Québec, le 13 novembre 2020. (Crédit : Andrej Ivanov/AFP)
Illustration : La police de Montréal sur une scène de crime, à Montréal, au Québec, le 13 novembre 2020. (Crédit : Andrej Ivanov/AFP)

L’inquiétude continue de grandir au sein de la communauté juive canadienne, alors qu’un appel au boycott de restaurants qui
« reconnaissent et/ou soutiennent l’entité sioniste » continue de circuler sur les réseaux sociaux.

Le journal La Presse a interrogé la propriétaire de l’un des restaurants montréalais visés par l’appel au boycott. Elle explique que « Tous les restaurants sur cette liste sont de petits restaurateurs, des entreprises familiales. Ce ne sont pas de grandes chaînes de restauration. Et la seule chose que nous ayons en commun, c’est que nous sommes juifs ».

Les restaurateurs sont généralement accusés de « s’approprier de la nourriture palestinienne » qu’ils présenteraient comme des « plats israéliens », de suivre des comptes « sionistes » sur les réseaux sociaux, ou encore d’avoir posté des photos d’eux en « Palestine occupée ».

Pour certains, le simple fait d’être juif ou Israélien suffit à rejoindre la liste des restaurants boycottés.

Sous ces publications diffusées sur les réseaux sociaux, les propos haineux et les appels à la violence se multiplient. Plusieurs propriétaires ont également raconté avoir reçu des vagues de commentaires et de votes négatifs. « On a eu des commentaires disant qu’on encourage les territoires occupés, qu’on appuie tel ou tel camp… Ce n’est vraiment pas évident », confie un autre restaurateur à La Presse.

Le 19 juin dernier, Yoni Amir avait trouvé des impacts de projectiles dans la vitrine de son restaurant Falafel Yoni. Un événement qui aurait, selon lui, un lien direct avec cet appel au boycott.

Pour Julien Corona, directeur associé aux communications et aux relations avec les médias du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), le caractère « antisémite » de cet appel au boycott ne fait aucun doute.

Le cabinet de la maire de Montréal, Valérie Plante, estime que
« l’intimidation et l’antisémitisme n’ont pas leur place dans notre métropole ». « Nous devons tous dénoncer ce type d’actions. Le droit de militer pour une cause est fondamental, mais il ne doit pas se faire au détriment de la sécurité des individus ».

Le Canada connaît une explosion des actes antisémites depuis l’attaque du 7 octobre par le Hamas.

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