Israël en guerre - Jour 345

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« Mort à Israël, Hors de Palestine » scandé par des milliers de personnes à Istanbul

Cette foule répondait à l'appel d'une plate-forme de plus de 300 ONG et associations à se rassembler sous le slogan "Miséricorde à nos martyrs, soutien à la Palestine, malédiction sur Israël"

Manifestation anti-Israël à Istanbul, le 1er janvier 2024. (Crédit : Twitter)
Manifestation anti-Israël à Istanbul, le 1er janvier 2024. (Crédit : Twitter)

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées lundi autour du Pont de Galata à Istanbul pour dénoncer le « terrorisme du PKK et d’Israël » et soutenir Gaza, a indiqué l’agence turque officielle Anadolu.

Les manifestants répondaient, en ce premier jour de l’année, à l’appel d’une plate-forme de plus de 300 organisations et associations à se rassembler sous le slogan « Miséricorde à nos martyrs, soutien à la Palestine, malédiction sur Israël ».

L’armée turque a perdu fin décembre 12 soldats dans deux attaques séparées attribuées au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak.

Depuis le début du conflit entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas par ailleurs, le chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, a multiplié les invectives à l’égard d’Israël, dénonçant aussi le soutien des Etats-Unis au gouvernement israélien.

Manifestation anti-Israël à Istanbul, le 1er janvier 2024. (Crédit : AP Photo/Emrah Gurel)

Erdogan est très proche du Hamas, à qui il autorise d’avoir des bureaux dans le pays – et qui n’est pas à ses yeux un groupe terroriste mais plutôt un groupe de moudjahidines qui défendent leur patrie.

La foule compacte, munie de drapeaux turcs et palestiniens, a commencé à converger avant le lever du jour vers le pont de Galata qui enjambe la Corne d’Or le long du Bosphore et s’étirait également le long de la rive européenne d’Istanbul en scandant « Mort à Israël, Hors de Palestine » et « Dieu est grand », a constaté l’AFP.

Bilal Erdogan, le second fils du chef de l’Etat a pris la parole pour saluer les « martyrs » de l’armée tombés en Irak : « nos prières sont nos meilleures armes pour sortir des ténèbres, Salutations à nos saints martyrs qui éclairent notre chemin ».

« Je suis allé en Cisjordanie, à Jérusalem, à Gaza : les gens là-bas placent leurs espoirs en la Turquie et en Recep Tayyip Erdogan, » a-t-il assuré à la foule.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, au centre-gauche, son épouse Emine Erdoga, son fils Bilal, à droite, et d’autres membres de sa famille viennent assister à une cérémonie dans une école d’Istanbul, le 2 juin 2017. (Crédit : Presidential Press Service, Pool photo via AP)

Présenté comme un fervent partisan de l’islam politique, Bilal Erdogan, 42 ans, président de la « Fondation pour la jeunesse et l’éducation » co-organisatrice du rassemblement, est donné comme possible successeur de son père à la tête du pays.

Ce dernier a notamment qualifié Israël d’Etat « terroriste » et « génocidaire », lorsque la guerre a éclaté après que le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage plus de 240 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, les opérations israéliennes ont causé la mort de 21.822 personnes à Gaza. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

L’armée turque déclenche régulièrement des opérations militaires dans le nord de l’Irak contre les positions du PKK, classé comme « organisation terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux.

La Turquie a installé en 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien.

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