Israël en guerre - Jour 434

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Moshe Nissim : La Knesset a contraint la Cour sur les conversions libérales

Selon l'ex-ministre de la Justice, la reconnaissance des conversions des libéraux en Israël est le résultat de l'obstruction des opposants aux changements antérieurs

L'ancien ministre de la justice Moshe Nissim lors de la présentation d'un projet de loi sur la conversion qu'il a contribué à rédiger, Jérusalem, le 3 juin 2018. (Yonatan Sindel/FLASH90)
L'ancien ministre de la justice Moshe Nissim lors de la présentation d'un projet de loi sur la conversion qu'il a contribué à rédiger, Jérusalem, le 3 juin 2018. (Yonatan Sindel/FLASH90)

Un ancien ministre qui avait été chargé de rédiger un compromis de réforme des lois sur la conversion en Israël a déclaré mardi que la décision de la Cour suprême légitimant les conversions non orthodoxes au judaïsme était inévitable.

La décision de la Cour suprême de lundi a établi que les personnes qui se convertissent au judaïsme en Israël par le biais des mouvements Réformés et Massorti doivent être reconnues comme juives aux fins de la Loi du retour, et ont donc droit à la citoyenneté israélienne. Cette décision fait voler en éclats le monopole de longue date des orthodoxes sur les conversions officiellement reconnues en Israël.

Moshe Nissim a dirigé une commission gouvernementale spéciale qui a proposé une révision du système de conversion en Israël, qui l’aurait soustrait au contrôle du rabbinat à dominance ultra-orthodoxe et aurait établi à la place une nouvelle autorité orthodoxe gérée par l’Etat.

Mais la proposition de 2018 n’a jamais été adoptée par le gouvernement en raison de l’opposition des ultra-orthodoxes et des sionistes religieux.

« A l’époque, j’ai proposé d’établir des tribunaux pour la conversion et j’ai déterminé que la conversion se ferait selon la loi de la Torah et que les juges seraient certifiés par le Grand Rabbinat », a déclaré Nissim au radiodiffuseur public Kan. Ils n’ont pas accepté la proposition parce que les mots « sous la supervision du Grand Rabbinat » n’y figuraient pas.

Des groupes non orthodoxes ont déposé une requête contre le statu quo, ce qui a conduit la Cour suprême à demander au gouvernement d’adopter une loi sur la question, mais cela n’a jamais été fait, ce qui a conduit à la décision de lundi.

Nissim a déclaré que les opposants à la décision n’ont personne d’autre à blâmer qu’eux-mêmes car ils ont rejeté une opportunité de réformer le processus et de garder la question entre les mains des orthodoxes.

« Ils sont à l’origine de la décision de la Cour suprême », a déclaré Nissim, un ancien ministre de la Justice.

« La Cour Suprême dans tous ses arrêts a imploré le gouvernement israélien – ‘S’il vous plaît, promulguez une loi, la question est sensible' », a déclaré Nissim. « Toutes ces années, le gouvernement israélien et la Knesset n’ont pas jugé bon de le faire ».

Sur cette photo du 2 novembre 2016, les chefs des mouvements juifs Réformés et Massorti portent des rouleaux de la Torah alors qu’ils marchent vers le mur Occidental, le lieu le plus saint où les Juifs peuvent prier, dans la Vieille Ville de Jérusalem. Le lundi 1er mars 2021, la Cour suprême de justice israélienne a décidé que les personnes qui sont converties au judaïsme par le biais des mouvements juifs libéraux en Israël doivent être considérées comme juives et ont le droit de devenir des citoyens, brisant ainsi le monopole orthodoxe sur les conversions dans l’État juif. (AP Photo/Sebastian Scheiner, File)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a nommé Nissim en 2017 pour revoir la politique de conversion du gouvernement et développer un nouveau cadre pour les conversions au judaïsme reconnues par l’État.

Nissim est le fils de l’ancien grand rabbin séfarade Isaac Nissim.

La décision drastique rendue lundi par la Cour suprême est l’aboutissement d’un processus d’appel qui a débuté il y a plus de 15 ans, impliquant 12 personnes dans le pays qui se sont converties au judaïsme par le biais de communautés non-orthodoxes. Les juges ont précisé qu’ils avaient précédemment refusé de rendre une décision pour permettre à l’État de traiter l’affaire, mais que l’État ne l’avait pas fait.

La décision ne s’applique qu’aux conversions en Israël. Une précédente décision de justice a obligé l’État à reconnaître les conversions non orthodoxes à l’étranger à des fins d’immigration, mais pas celles effectuées dans le pays.

Alors que la décision a été saluée par les partis de gauche, centristes et laïcs en Israël, elle a été dénoncée par les politiciens religieux de droite, qui ont juré de faire avancer la législation dans le prochain Parlement pour l’annuler. Les deux principaux rabbins d’Israël ont également critiqué cette décision.

Le dernier arrêt fait suite à une décision de la Cour suprême de 2016 ordonnant à l’État de reconnaître les conversions au judaïsme orthodoxe qui sont menées en dehors du cadre du Grand Rabbinat.

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