Israël en guerre - Jour 339

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Multiplication des appels à quitter le Liban

Face au risque d'embrasement régional, les États-Unis renforcent leur dispositif militaire sur place, déployant davantage de navires de guerre et avions de combat

Illustration : Un avion de chasse de l'armée de l'air israélienne survolant la zone frontalière avec le sud du Liban, le 7 juillet 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)
Illustration : Un avion de chasse de l'armée de l'air israélienne survolant la zone frontalière avec le sud du Liban, le 7 juillet 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

Les appels aux ressortissants étrangers à quitter le Liban se multiplient dimanche, face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses mandataires d’une part et Israël de l’autre, après les assassinats du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas et du chef de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de la mort mercredi du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué dans sa résidence à Téhéran. Quelques heures plus tôt, Israël avait revendiqué une frappe qui a tué le chef de la branche armée du Hezbollah, Fouad Shukr, près de Beyrouth.

Israël n’a pas commenté l’attaque contre Haniyeh, mais a juré de détruire le Hamas après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien le 7 octobre dans le sud d’Israël.

Des Iraniens suivant le camion, au centre, qui transporte les cercueils du chef du groupe terroriste du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et de son garde du corps, tous deux victimes mercredi d’un assassinat imputé à Israël, le jour de la cérémonie funéraire sur la place Enqelab-e-Eslami (Révolution islamique), à Téhéran, en Iran, le 1er août 2024. (Crédit : Vahid Salemi/AP)

Le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a menacé Israël d’un « châtiment sévère », le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah avertissant d’une « bataille ouverte sur tous les fronts », des menaces également brandies par le Hamas et les Houthis du Yemen.

En face, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant a réaffirmé dimanche que le « niveau de préparation en matière de défense est élevé ». « Nous sommes prêts à réagir rapidement ou à attaquer » et « s’ils osent nous attaquer, ils paieront un lourd tribut », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué.

Face au risque d’embrasement régional, les États-Unis renforcent leur dispositif militaire sur place, déployant davantage de navires de guerre et avions de combat pour protéger leurs troupes et leur allié israélien.

« Nous mettons tout en œuvre pour éviter que cette situation ne dégénère », a assuré le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jon Finer, dans un entretien à ABC News.

Un F/A-18 Super Hornet décollant du pont d’envol du porte-avions de classe Nimitz USS Theodore Roosevelt, le 5 juillet 2024, en mer de Chine méridionale. Le Roosevelt remplace l’USS Dwight D. Eisenhower dans la campagne de la marine contre les attaques des Houthis du Yémen visant le transport maritime dans le couloir de la mer Rouge et la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. (Crédit : Matelot Aaron Haro Gonzalez/US Navy, via AP)

« Dès que possible »

Au vu du risque d’une escalade militaire frappant le Liban, la Suède, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont appelé ces dernières 24 heures leurs ressortissants à quitter le pays au plus vite. Paris a aussi demandé aux Français résidant en Iran de le « quitter temporairement ».

Le Canada a pour sa part appelé samedi ses ressortissants – déjà priés depuis fin juin de quitter le Liban à « éviter » de se rendre en Israël.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, dont le pays est un partenaire clé de Washington, s’est de son côté entretenu à Téhéran avec son homologue iranien – une première visite en vingt ans.

Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec Beyrouth, dont l’allemande Lufthansa jusqu’au 12 août, et Air France ainsi que Transavia jusqu’à mardi inclus. Kuwait Airways va interrompre ses rotations dès lundi, et Qatar Airways a annulé ses vols de nuit vers Beyrouth jusqu’à lundi.

Lufthansa a aussi suspendu ses vols vers Tel Aviv jusqu’au 8 août.

Attaque « terroriste » à Holon, au sud de Tel Aviv

La guerre à Gaza a entraîné l’ouverture de fronts contre Israël par le Hezbollah et les Houthis qui forment avec le Hamas et des groupes armés irakiens ce que l’Iran appelle « l’axe de la résistance » face à Israël.

Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux d’une attaque terroriste, à Holon, le 4 août 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Samedi soir, le Hezbollah a revendiqué avoir pour la première fois ciblé la ville de Beit Hillel dans le nord d’Israël avec des dizaines de roquettes. Tsahal a riposté par des frappes dans le sud du Liban.

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

Au sud de Tel Aviv, à Holon, une attaque terroriste au couteau menée d’après la police par un habitant de Cisjordanie entré illégalement en Israël, a tué une femme de 66 ans et un homme d’environ 80 ans. L’assaillant a été « neutralisé » selon la même source.

Frappes israéliennes à Gaza

La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Avant la frappe sur le complexe scolaire de Gaza City où le Hamas avait installé des salles de commandement et de contrôle, l’agence de défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, et le Croissant-rouge avaient fait état de 16 Palestiniens tués par des bombardements israéliens à Jabaliya et Deir al-Balah. Parmi eux, cinq ont été tués dans un tir de drone sur des tentes de déplacés dans la cour de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah, d’après une source hospitalière.

Le bilan n’a pas pu être vérifié.

Selon Tsahal, le Hamas avait installé des salles de commandement et de contrôle dans les écoles Hassan Salama et Nasr, dans le quartier Sheikh Radwan de Gaza City.

Un tunnel inhabituellement grand découvert par l’armée israélienne, dans la zone frontalière entre Gaza et l’Égypte, sur une photo autorisée à la publication le 4 août 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les écoles étaient utilisées par les terroristes du Hamas comme cachette et comme salle de commandement à partir de laquelle les attaques contre les troupes de Tsahal et Israël étaient planifiées et exécutées, a ajouté l’armée.

Tsahal a affirmé avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils lors de la frappe, notamment en utilisant des munitions de précision, la surveillance aérienne et d’autres moyens de renseignement.

« Le groupe terroriste du Hamas viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme », a rappelé l’armée.

Des bombardements ont aussi ciblé Rafah, selon des témoins.

Le Hamas, qui a pris en 2007 le pouvoir par la force à Gaza, est désigné comme un groupe terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne (UE).

En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.

On estime que 111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 39 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. Deux autres personnes et deux corps de soldats retenus en otage avant la guerre se trouvent également à Gaza.

Près de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

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