Naïm Qassem prévient que la patience du Hezbollah « risque de s’épuiser »
"Il n'y a pas de calendrier encadrant le travail de la résistance, et notre patience est liée au moment qui sera approprié pour affronter l'ennemi", a déclaré le chef du groupe terroriste
Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a averti samedi que la patience du groupe terroriste chiite libanais « pourrait s’épuiser » alors qu’Israël continue de mener des opérations et des frappes aériennes en dépit du cessez-le-feu.
Israël a déclaré que ses actions ne visent qu’à faire respecter la trêve et que le pays ne frappe que les terroristes du Hezbollah qui contreviennent aux termes du cessez-le-feu. Selon l’accord, Israël doit se retirer complètement du Liban d’ici à la fin du mois de janvier, le contrôle du territoire devant être transféré à l’armée libanaise, qui devra veiller à ce que le Hezbollah ne reprenne pas pied près de la frontière israélienne.
« Il n’y a pas de calendrier encadrant le travail de la résistance, et notre patience est liée au moment qui sera approprié pour affronter l’ennemi », a déclaré Qassem dans un discours.
« Notre patience peut s’épuiser avant ou après les 60 jours, lorsque nous déciderons de passer à l’action, ce que vous constaterez directement. »
Le Hezbollah et Israël ont conclu un cessez-le-feu après que l’État hébreu a décimé la direction du groupe terroriste – notamment en éliminant le prédécesseur de Qassem, Hassan Nasrallah – et les capacités de combat de l’organisation lors d’une campagne militaire de deux mois, entre septembre et novembre.
« Par le passé, Israël a atteint Beyrouth en quelques jours, mais lors de l’agression de 2024, il n’a pas pu avancer de plus de quelques centaines de mètres sur le front. Israël n’a pas pu avancer parce que les combattants de la résistance [terroristes] ont tenu bon et qu’ils sont restés fermes face à lui », a-t-il déclaré.
Israël n’a pas cherché à dépasser la zone frontalière lors de sa récente campagne terrestre, affirmant que le pays cherchait uniquement à éliminer les infrastructures du Hezbollah qui menaçaient les communautés du nord d’Israël.
« L’ennemi a été contraint de demander un cessez-le-feu en raison des capacités de la résistance, et nous avons accepté par l’intermédiaire de l’État libanais », a déclaré Qassem.