Narkis Hand, 54 ans : une mère dévouée, passionnée de danse et de voyages
Assassinée par des terroristes du Hamas au kibboutz Beeri le 7 octobre dernier
Narkis Hand, 54 ans, a été assassinée par des terroristes du Hamas dans sa maison du kibboutz Beeri le 7 octobre.
Selon sa famille, son corps a été retrouvé dans le kibboutz près de la maison de sa mère. Elle avait escaladé la fenêtre de sa propre maison pour tenter de s’échapper, mais elle a été abattue. La mère de Narkis, Simcha, a survécu.
Narkis, qui est née dans un kibboutz, laisse derrière elle deux enfants adultes, son fils Eden et sa fille Natali, qu’elle a eus avec son ex-mari Tom Hand ; sa mère Simcha, ainsi que ses frères et sœurs.
Elle a en outre été très impliquée dans l’éducation d’Emily Hand, 9 ans, la fille du second mariage de son ex-mari, dont la mère est décédée alors qu’elle était encore toute petite. Emily a été enlevée par le Hamas le 7 octobre et libérée le 25 novembre.
« Ma mère était une femme vraiment merveilleuse », a déclaré Natali au magazine LaIsha. » Elle était très sensible, et avait beaucoup d’empathie – elle a tout fait pour moi. C’était une mère parfaite. »
Natali raconte que lorsque la mère d’Emily est morte d’un cancer, « ma mère trouvait que c’était tellement injuste pour une fille de cet âge de ne plus avoir de mère… Emily dormait parfois chez papa, parfois chez maman, où elle avait sa chambre et son armoire », a raconté Natali, soulignant que Narkis l’aidait également à faire ses devoirs scolaires car Tom, un Irlandais d’origine non juive, ne savait ni lire ni parler l’hébreu.
« Emily se souvient de sa mère biologique, mais elle aimait beaucoup ma mère et la considérait comme une seconde mère. Elle l’appelait ‘Kisi' », se souvient Natali.
Tom Hand a expliqué à l’AP « qu’Emily aimait cuisiner, alors Emily et Natali cuisinaient ensemble ». Narkis est ainsi devenue la seconde mère d’Emily. De même, la mère de Narkis est devenue une seconde grand-mère ».
Les amis et la famille se souviennent de Narkis comme d’une passionnée de danse, d’une mère dévouée et attentionnée, et d’une passionnée de voyages.
Son amie Liraz Sheffer Hadaf s’est souvenue du dernier café qu’elle a pris avec Narkis, sur le balcon de cette dernière, juste un jour avant l’attaque du 7 octobre.
« Nous avions prévu des voyages à travers le monde pour les dix prochaines années au moins », écrit-elle. « Je ne suis pas sûre de pouvoir réaliser tous nos projets sans toi. Tu me manques ».
Le site web du kibboutz Beeri a publié un avis de décès sur Narkis, dans lequel elle est décrite comme une « mère attentionnée dont les enfants étaient très proches ». « S’occuper de Natali et d’Eden remplissait sa vie de joie et lui donnait un sens », et elle s’occupait également de sa mère et de sa tante vieillissantes.
« Narkis a su s’entourer de toute sa famille et elle était la personne en qui tout le monde avait confiance », lit-on encore dans l’avis de décès du kibboutz. « Mais elle ne s’oubliait pas pour autant et elle avait repris la danse avec le professeur qui lui avait donné des cours dans sa jeunesse, autant pour son corps que pour son âme – qui restait l’âme d’une danseuse. »
« Narkis, tu nous manqueras beaucoup. Nous, les membres du kibboutz Beeri qui ont survécu à l’horreur, garderons toujours de merveilleux souvenirs de toi, nous essaierons de suivre tes traces et d’immortaliser les valeurs auxquelles tu t’es accroché toute ta vie, jusqu’à ta mort. »