Israël en guerre - Jour 588

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L'Iran veut des bases navales, aériennes et des usines d'armement, note un reportage

Netanyahu aurait mis en garde Assad : « Nous vous frapperons si vous laissez l’Iran établir des bases en Syrie »

Dernier signe de l'inquiétude croissante du Premier ministre, la télévision israélienne fait savoir que ce dernier a fait parvenir un message grave au président syrien via un tiers

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Avigdor Liberman visitent la frontière nord sur le plateau du Golan, le 25 juillet 2017 (Crédit : Kobi Gideon/GPO/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Avigdor Liberman visitent la frontière nord sur le plateau du Golan, le 25 juillet 2017 (Crédit : Kobi Gideon/GPO/Flash90)

Dimanche soir, la télévision israélienne a fait savoir que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti le président syrien Bashar Assad qu’Israël interviendra militairement dans la guerre civile syrienne si Assad devait permettre à l’Iran de s’implanter en Syrie au niveau militaire.

Netanyahu a transmis ce message à Assad via un tiers, a annoncé Ehud Yaari, analyste du Moyen-Orient, sur la chaîne Hadashot (ancienne Deuxième chaîne).

Cette mise en garde spécifie qu’Israël sortira de la politique de non-intervention que l’Etat juif a maintenue tout au long des six années de guerre civile, a indiqué Yaari, si Assad « invite les forces iraniennes à s’établir en Syrie via un accord de quelque sorte qu’il soit ».

L’Iran a founi un soutien logistique, technique, financier et de formation significatif au régime et aux forces d’Assad et a déployé des conseillers militaires et des troupes de combat en Syrie. La République islamique arme, entraîne et finance également le Hezbollah, le groupe terroriste chiite libanais, qui a envoyé des milliers d’hommes armés se battre aux côtés des soldats d’Assad.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, pendant la visite de la division de Cisjordanie de l’armée israélienne, près de l’implantation de Beit El, le 10 janvier 2017. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Jusqu’à présent, Israël a offert une aide médicale et humanitaire aux victimes de la guerre de l’autre côté de la frontière, a riposté lorsque des tirs traversaient la frontière, a mené des frappes aériennes pour viser les réserves et les convois d’armement à destination de l’organisation terroriste du Hezbollah. Mais « il n’y a pas eu de ciblage direct de l’armée syrienne ou d’Assad », a noté Yaari.

Ce reportage a noté de manière frappante que cette non-intervention a contrasté avec les politiques israéliennes antérieures. En 2006, par exemple, des avions israéliens avaient franchi le mur du son en survolant le palais présidentiel d’Assad à Lattaquié, ce qui avait été perçu comme une mise en garde lancée à ce dernier suite à son soutien à des groupes terroristes palestiniens.

La référence à toute « invitation » à l’Iran ou « accord » – a continué le reportage – émane du fait que l’Iran et la Russie débattent d’arrangements futurs pour la Syrie selon lesquels toutes les forces étrangères seraient amenées à quitter le pays, à l’exception de celles qui se trouvent sur le territoire syrien suite à un accord ou à une invitation d’Assad. Les forces russes se sont engagées en Syrie sur la base d’une telle invitation et l’objectif de Netanyahu, avec cet avertissement, « est de dissuader Assad de lancer » une invitation similaire à l’Iran.

Les Iraniens, a noté le reportage, veulent construire « une base navale, éventuellement pour les sous-marins, une base aérienne et des usines pour des armes de précision ».

Au début du mois, la BBC, citant un responsable sécuritaire occidental, a fait savoir que l’Iran était en train d’établir une base permanente sur un site utilisé par l’armée syrienne à proximité d’el-Kiswah, à 14 kilomètres au sud de Damas et à 50 kilomètres de la frontière israélienne.

Image satellite d’une base iranienne présumée en Syrie datant du mois d’octobre 2017 (Crédit : Airbus, Digital Globe and McKenzie Intelligence Services/BBC)

Ce reportage diffusé dimanche à la télévision survient quelques jours après que Netanyahu a dit, selon des informations, au président Emmanuel Macron au cours d’un entretien téléphonique qu’Israël considère les activités iraniennes en Syrie comme une « cible » pour ses forces, et qu’il pourrait frapper des cibles iraniennes si la sécurité de l’Etat juif l’exigeait.

Netanyahu a promis dans un discours prononcé la semaine dernière que l’Iran ne saurait s’implanter dans la région.

« Nous avons clairement établi de nombreuses fois que nous n’accepterons pas d’armes nucléaires entre les mains de l’Iran, pas plus que nous ne permettrons la présence de forces iraniennes à proximité de notre frontière, dans la région syrienne en général ou ailleurs », avait-il alors déclaré.

Le 21 novembre, Netanyahu s’était aussi entretenu avec le président russe Vladimir Poutine par téléphone au sujet de l’accord de cessez-le-feu dans la guerre syrienne et de la présence de l’Iran aux abords de la frontière israélienne.

« La conversation a duré environ une demi-heure et s’est intéressée à la Syrie et à la tentative iranienne de s’enraciner en Syrie, a fait savoir le bureau de Netanyahu dans un communiqué. « Netanyahu a insisté sur la sécurité israélienne et répété son opposition à l’enracinement de l’Iran en Syrie ».

Zeev Elkin, à gauche, ministre du Likud, avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, deuxième à gauche, et le président russe Vladimir Poutine, à droite, lors d’une réunion à Sotchi, le 23 août 2017. (Crédit : Alexey Nikolsky/Sputnik/AFP)

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