Netanyahu : déplacer l’ambassade aidera la paix en “brisant un fantasme palestinien”
Le Premier ministre affirme que le déplacement de l'ambassade à Jérusalem “corrigera une injustice historique”, alors que les Etats-Unis se demandent si cette décision aidera le processus de paix

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a contesté dimanche les préoccupations des Etats-Unis quant à un éventuel transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, dans ce que le quotidien Haaretz a qualifié de « premier différend public » avec l’administration Trump.
Le président américain Donald Trump avait promis lors de sa campagne de déplacer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, dont le statut est l’un des points les plus épineux du conflit israélo-palestinien. Mais il n’a pour l’instant pris aucune mesure en ce sens.
Les Palestiniens et le monde arabe s’opposent farouchement à ce projet, la communauté internationale mettant en garde contre les nouveaux troubles qu’il pourrait provoquer.
Dimanche, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a déclaré à la télévision américaine NBC que Trump cherchait encore à évaluer si une relocalisation de l’ambassade aiderait ou nuirait aux espoirs de paix.

« Le président est très prudent [et essaie de] comprendre l’impact que pourrait avoir une telle décision sur un processus de paix », a déclaré Tillerson, suggérant que l’Etat hébreu pourrait lui-même avoir certaines réflexions à ce sujet.
Netanyahu s’est empressé d’ôter le doute, et de devancer toute critique au sein de son gouvernement, dans un communiqué publié par son cabinet.
« La position d’Israël a été souvent exprimée à l’administration américaine et au monde, a-t-il rappelé. Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem non seulement ne nuira pas au processus de paix, mais au contraire le fera progresser en corrigeant une injustice historique et en brisant le fantasme palestinien selon lequel Jérusalem n’est pas la capitale d’Israël. »
Jeudi, Netanyahu avait déclaré que toutes les ambassades en Israël devraient être situées à Jérusalem, et que la première d’entre elles devait être l’ambassade américaine.
Une Loi fondamentale adoptée en 1980 entérine le statut de Jérusalem comme capitale « éternelle et indivisible » d’Israël. Cette décision n’a pas été reconnue par les Nations unies.