Netanyahu félicite Trump et prédit les « meilleurs jours » pour les relations israélo-américaines.
Les dirigeants israéliens ont remercié le président américain pour son aide dans l'affaire des otages ; selon certaines sources, le Premier ministre pourrait se rendre à Washington le mois prochain

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté ses félicitations au président américain Donald Trump à l’occasion de son investiture lundi, et a déclaré qu’il pensait que les « meilleurs jours » de l’alliance américano-israélienne étaient à venir.
« Votre premier mandat en tant que président a été rempli de moments révolutionnaires dans l’histoire de la grande alliance entre nos deux pays », a déclaré Netanyahu dans une vidéo en anglais, citant le retrait de Trump de l’accord sur le nucléaire iranien, le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem et la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan.
« Vous avez négocié les accords historiques d’Abraham, dans lesquels Israël a fait la paix avec quatre pays arabes », a-t-il ajouté.
Netanyahu a également remercié Trump pour son rôle dans la négociation d’un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages à Gaza, qui est entré en vigueur dimanche et a permis jusqu’à présent la libération de trois otages.
« J’ai hâte de travailler avec vous pour faire revenir les otages restants, pour détruire les capacités militaires du Hamas et mettre fin à son pouvoir politique à Gaza, et pour faire en sorte que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël », a ajouté le Premier ministre. « Je suis sûr, Monsieur le Président, que sous votre direction, les meilleurs jours de notre alliance sont encore à venir. »
Le nouveau conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, a déclaré dans une interview dimanche que « le Hamas ne gouvernera jamais Gaza. C’est tout à fait inacceptable », bien qu’il n’ait pas appelé à une reprise des combats, à moins que le groupe terroriste ne rompe les termes de l’accord.
L’accord en trois étapes, qui oblige également Israël à libérer des milliers de prisonniers et de détenus palestiniens, prévoit, dans sa deuxième phase, des négociations en vue de mettre un terme définitif à la guerre et de retirer les forces israéliennes de la bande de Gaza.
Les médias israéliens ont rapporté lundi que des pourparlers étaient déjà en cours en vue d’une visite potentielle de Benjamin Netanyahu à Washington pour rencontrer Trump dès le mois prochain.
Les deux hommes se sont parlés la semaine dernière lorsque Netanyahu a remercié Trump pour son aide dans la négociation de l’accord de six semaines sur le cessez-le-feu et la libération des otages, et « ils ont décidé de se rencontrer à Washington prochainement », selon le bureau du Premier ministre.
Lors d’une interview samedi, Trump a déclaré que lui et le dirigeant israélien se rencontreraient « assez rapidement », sans donner de date. Une visite au cours du mois de février signifierait que les deux hommes se rencontreraient pendant la première phase de six semaines de l’accord de cessez-le-feu que Trump a contribué à faire aboutir.
Netanyahu a fait peu de voyages à l’étranger depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, la dernière fois qu’il s’est adressé à l’ONU en septembre 2024. Il a subi une opération de la prostate le mois dernier et des sources affirment que son état de santé sera également un facteur déterminant dans la programmation du voyage.
Le président Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar ont également envoyé des messages de félicitations à Trump à l’occasion de sa prise de fonction pour son deuxième mandat.
Herzog a salué « l’engagement inébranlable de Trump en faveur de la sécurité d’Israël et de la construction d’un avenir meilleur pour notre région » et l’a remercié « tout particulièrement pour son engagement à ramener tous nos otages à la maison ».
On behalf of the people of Israel, I send my heartfelt congratulations to you, President @realDonaldTrump on your inauguration as the 47th @POTUS. You are a true friend of Israel. Thank you for your unwavering commitment to Israel’s security and to building a better future for…
— יצחק הרצוג Isaac Herzog (@Isaac_Herzog) January 20, 2025
Saar a publié une déclaration dans laquelle il affirme que « durant votre premier mandat, vous avez été le plus grand ami d’Israël » et remercie le président américain pour ses « efforts qui ont permis d’obtenir la libération initiale de nos otages. »
« Je suis certain que l’alliance spéciale entre Israël et les États-Unis atteindra de nouveaux sommets au cours de votre second mandat », a-t-il ajouté.
D’autres ministres et élus israéliens ont envoyé à Trump des messages de félicitations, notamment les députés Benny Gantz et Avigdor Liberman, ainsi que le chef de l’opposition Yair Lapid.
L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a également adressé un message de félicitations.
Les hommages ont également afflué lundi de la part d’autres dirigeants mondiaux, qui ont affiché leurs félicitations sur le réseau social X.
Autorité palestinienne
Le président de l’AP Mahmoud Abbas s’est déclaré prêt à coopérer avec Donald Trump pour aboutir à une « solution à deux Etats internationalement reconnus (…) vivant côte-à-côte dans la sécurité et dans la paix ».
Russie
Le président russe Vladimir Poutine a félicité son homologue américain et s’est dit « ouvert au dialogue » sur l’Ukraine pour aboutir à une « paix durable », près de trois ans après s’être lancé à l’assaut de son voisin. « Je voudrais souligner que l’objectif ne doit pas être une brève trêve (…) mais une paix durable », a-t-il déclaré.
Ukraine
Volodymyr Zelensky a félicité Donald Trump, espérant que le nouveau président américain permette d’atteindre une « paix juste et durable » dans le conflit en Ukraine.
« Le président Trump est toujours décisif, et la politique de paix par la force qu’il a annoncée offre l’opportunité de renforcer le leadership américain et de parvenir à une paix juste et durable, ce qui est la priorité absolue ».
Syrie
« Nous sommes convaincus qu’il sera le dirigeant qui amènera la paix au Moyen-Orient et rétablira la stabilité dans la région », a affirmé le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, chef de la coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a renversé en décembre le président Bachar al-Assad.
Union européenne
L’Union européenne espère une « collaboration étroite » avec le nouveau président face aux « défis mondiaux », a déclaré la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, en évoquant « la force durable du partenariat transatlantique ».
Hongrie
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, un des rares dirigeants européens proches de Donald Trump, a félicité le nouveau président américain, affirmant que les forces nationalistes, confortées par l’investiture du milliardaire à la tête des Etats-Unis, devaient maintenant « occuper » Bruxelles.
Mexique
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a félicité Donald Trump tout en l’appelant à fonder une relation basée sur le « dialogue » et le « respect ».
Canada
« Nous sommes plus forts lorsque nous agissons ensemble », a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
« Le Canada et les Etats-Unis entretiennent le partenariat économique le plus fructueux au monde et sont le premier partenaire commercial l’un de l’autre », a rappelé le chef du gouvernement du Canada, qui redoute que le président américain ne mette à exécution sa menace d’imposer des droits de douane de 25%.
Depuis son élection, Trump a plaisanté sur le fait de faire du Canada le 51e État, et a qualifié le Premier ministre du pays de « gouverneur Trudeau ».
Allemagne
Le chancelier Olaf Scholz a souhaité la poursuite « de bonnes relations transatlantiques » avec les Etats-Unis, « allié le plus proche » de l’Allemagne.
Inde
Le Premier ministre indien Narendra Modi a félicité son « cher ami » Donald Trump, et s’est dit « impatient » de « travailler de nouveau en étroite collaboration » avec Donald Trump afin de « bâtir un meilleur avenir pour le monde » qui « bénéficiera à nos deux pays ».

Italie
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a envoyé à Donald Trump ses « meilleurs vœux ».
« Je suis certaine que l’amitié entre nos nations et les valeurs qui nous unissent continueront à renforcer la collaboration entre l’Italie et les Etats-Unis », a écrit la dirigeante d’extrême droite, citant le rôle de l’Italie « dans le renforcement du dialogue entre les Etats-Unis et l’Europe ».
Royaume-Uni
Le roi Charles III a envoyé un message personnel de félicitations à Donald Trump, évoquant « la relation spéciale et durable entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis ».
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a publié une vidéo dans laquelle il adresse ses « félicitations les plus chaleureuses » à Trump à l’occasion de son investiture et salue l’alliance britannico-américaine.
On behalf of the United Kingdom, I send my warmest congratulations to President @realDonaldTrump on his inauguration as the forty-seventh President of the United States.
The special relationship between the UK and the US will continue to flourish for years to come. pic.twitter.com/WwD39axdOS
— Keir Starmer (@Keir_Starmer) January 20, 2025
« Depuis des siècles, les relations entre nos deux nations sont marquées par la collaboration, la coopération et un partenariat durable. Il s’agit d’un lien particulièrement étroit. »
« Ensemble, nous avons défendu le monde contre la tyrannie et œuvré pour notre sécurité et notre prospérité mutuelles », a déclaré Starmer, soulignant les « liens historiques » de Trump avec le Royaume-Uni. La mère de Trump était écossaise.
Japon
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba « a exprimé son souhait de travailler en étroite collaboration pour renforcer davantage les relations entre le Japon et les Etats-Unis et pour réaliser un Indo-pacifique libre et ouvert ».
OTAN
Le chef de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré sur X que le retour de Trump « mettra un coup de fouet aux dépenses de défense et à la production » de l’alliance.
Au cours de son premier mandat et de ses deux dernières campagnes électorales, Trump s’est emporté contre les membres de l’OTAN qui ne consacrent pas plus d’argent à la défense par rapport à leur PIB, et il s’est même demandé si les forces américaines devraient protéger les pays qui paient moins que ce qu’ils se sont engagés à faire. Il s’est attribué le mérite de l’augmentation des dépenses de défense de nombreux pays de l’OTAN depuis son entrée en fonction.