Netanyahu fustige les manifestants qui ont récemment envahi le siège du Likud
Le Premier ministre accuse de "violents voyous" d'avoir "tout détruit sur leur passage" le 28 mai, bien qu'aucun d'entre eux n'ait été inculpé pour des actes de violence

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé lundi les manifestants anti-gouvernement qui avaient envahi le siège de son parti, le Likud, le mois dernier, d’agir comme des « voyous violents ».
« Des manifestants violents, des voyous, ont fait irruption dans le Metzudat Zeev et ont passé à tabac des employés innocents. Ils ont détruit tout ce qui se trouvait sur leur passage », a déclaré le Premier ministre, faisant référence à l’incident du 28 mai, lorsque des dizaines de manifestants se sont enchaînés aux rampes d’escalier à l’extérieur du bureau de Netanyahu au siège du Likud à Tel Aviv.
Les manifestants commémoraient les 600 jours depuis l’enlèvement des otages détenus à Gaza lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023. Ils et protestaient également contre les liens illicites présumés entre les proches collaborateurs de Netanyahu et le Qatar.
Le Premier ministre a accusé les manifestants d’être « contre la démocratie et l’État de droit », ajoutant que « nous représentons ces valeurs, et nous le faisons avec dévouement. Même si nous sommes victimes de calomnies et de mensonges dans les médias, nous ne nous laissons pas déstabiliser ».
« Une écrasante majorité de la nation soutient fermement nos combattants héroïques… et rejette ceux qui, par leur rhétorique extrémiste, tentent de nous pousser à bout », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé lors d’une cérémonie commémorative du tristement célèbre naufrage du navire Altalena, il y a 77 ans, au cimetière militaire Nahalat Yitzhak à Tel Aviv.
La police a arrêté 61 manifestants pour intrusion, trouble à l’ordre public, dégradation de biens, incendie volontaire et violence à l’encontre des forces de l’ordre.

Les protestataires ont toutefois insisté sur le fait que la manifestation avait été pacifique et ont accusé la police d’avoir recouru à la violence pour les disperser, notamment en utilisant la garde montée pour les encercler.
Des images des manifestations ont montré des policiers à cheval chargeant les manifestants.
Tous les manifestants ont été relâchés le lendemain et aucun n’a été inculpé pour des faits de violence.
Les propos de Netanyahu ont été tenus lundi, quelques jours après que la justice a annoncé qu’une fenêtre du bâtiment de la Cour suprême à Jérusalem avait été brisée jeudi soir lors d’une manifestation d’extrême droite, soit par un pistolet à air comprimé, soit par un lance-pierre.
En réponse, Netanyahu a publié une déclaration condamnant « toute forme de violence », sans faire directement référence aux tirs sur la vitre lors de la manifestation, qui ont été dénoncés par plusieurs ministres du gouvernement, dont le ministre de la Justice Yariv Levin (Likud).