Netanyahu : « Le Hamas déposera les armes. Ses dirigeants seront autorisés à partir »
Le cabinet de sécurité a voté, dans la soirée de dimanche, en faveur d’une augmentation des pressions exercées sur le groupe terroriste, a dit le Premier ministre
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Alors que d’immenses manifestations se poursuivent contre la politique mise en place par son gouvernement à l’égard des otages qui se trouvent encore entre les mains du Hamas à Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a assuré, devant le cabinet, que « la pression militaire fonctionne ».
« Elle fonctionne parce qu’elle agit simultanément », a-t-il expliqué au début de la réunion hebdomadaire. « D’une part, elle écrase les capacités militaires et gouvernementales du Hamas et, d’autre part, elle crée les conditions nécessaires à la remise en liberté de nos otages. »
Le cabinet de sécurité a voté, dans la soirée de dimanche, en faveur d’une augmentation des pressions exercées sur le Hamas, a indiqué le Premier ministre.
Évoquant les trois principales plaintes du Hamas s’agissant du positionnement adopté par Israël dans le cadre des négociations, Netanyahu a affirmé que le pays continuait les pourparlers mais que ces discussions avaient lieu « sous le feu » – ce qui, selon lui, les rend plus efficaces. « Nous constatons qu’il y a soudainement des fissures », a-t-il assuré, même si le Hamas n’a pas encore accepté les demandes d’Israël concernant un nouveau cessez-le-feu prolongé.
« Nous sommes prêts », a assuré Netanyahu. « Le Hamas déposera les armes. Ses dirigeants seront autorisés à partir. Nous assurerons la sécurité générale dans la bande de Gaza et nous permettrons la mise en œuvre du plan Trump, le plan d’immigration volontaire. »
Israël « est prêt à en discuter à tout moment », a-t-il répété.
Le troisième mensonge du Hamas, selon le Premier ministre, est qu’il ne se soucie pas des otages. « C’est ce que le Hamas met dans ses films de propagande afin de créer des clivages entre nous », a-t-il déclaré.
Il a souligné qu’Israël était « déterminé à rapatrier les otages » et que la combinaison des pressions militaires et diplomatiques était la seule chose qui fonctionnait – ce qui n’est pas le cas, a-t-il poursuivi, « de toutes les affirmations vides et de tous les slogans que j’entends dans les studios [de télévision] de la part des experts ».
En ce qui concerne la situation au Liban, Netanyahu a dit qu’Israël « respecte » le Liban et ses forces armées : « C’est la raison pour laquelle nous exigeons d’eux ce que l’on exige de la part de quelqu’un que l’on respecte. »
« Le Liban est responsable de ce qui sort de son territoire et il doit s’assurer qu’aucune attaque contre Israël n’émane de son sol », a déclaré le Premier ministre, faisant apparemment référence à de récents tirs de roquettes sur Kiryat Shmona. Israël a ensuite ciblé Beyrouth vendredi – une riposte dénoncée par la France mais soutenue par Washington.
Il a aussi remercié les États-Unis d’avoir lancé des frappes contre les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, qualifiant ces attaques de « grand changement ». Les Houthis ont poursuivi leurs frappes contre Israël dimanche matin.
« Nous accordons toujours de l’importance aux alliances », a-t-il affirmé.
« Nous avons une alliance avec la plus grande puissance du monde, qui nous soutient sans réserve là-bas et dans d’autres domaines, avec la pleine appréciation des citoyens et du gouvernement d’Israël. »
L’ancien Premier ministre Naftali Bennett et le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, ont tous deux attaqué le gouvernement dimanche pour sa politique concernant les tirs de missiles par les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, affirmant que Téhéran devrait en payer le prix.

« Lorsque les Houthis, la branche terroriste de l’Iran, tirent sur Israël, Israël doit répondre à Téhéran », a écrit Bennett sur le réseau social X. « C’est l’Iran qui finance, arme, entraîne et dirige les Houthis. L’Iran a beaucoup à perdre ; les Houthis ont beaucoup moins. »
« Par conséquent, Israël doit faire payer l’Iran. Ce n’est que de cette manière que l’Iran comprendra qu’il ne doit pas tirer sur l’État juif », a écrit Bennett.
Gantz a envoyé un message similaire lorsqu’il a re-publié sur X sa déclaration de décembre dans laquelle il disait : « La solution pour le Yémen se trouve en Iran. Nous ne devons pas nous contenter de représailles contre les Houthis – il est temps de s’occuper de la tête. »
« Toujours d’actualité ce [dimanche] matin », a écrit Gantz.
Ces déclarations ont été faites après que les Houthis ont tiré un autre missile balistique sur Israël dimanche matin, dans ce qui constitue au moins la huitième attaque du groupe terroriste depuis l’arrêt du cessez-le-feu à Gaza.
L’armée israélienne a déclaré que le missile avait été abattu avant de franchir les frontières du pays.