Netanyahu : les médias désinforment sur les ennuis judiciaires de ma femme
Des preuves suffisantes auraient été trouvées pour inculper Sara Netanyahu et 2 autres pour des irrégularités financières à la résidence du Premier ministre qui, lui, dément toute malversation
La police israélienne a conclu dimanche son enquête sur les irrégularités financières à la résidence du Premier ministre et a recommandé que l’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Sara Netanyahu, soit jugée pour des accusations de corruption.
Remettant ses découvertes au procureur du district de Jérusalem, la police a déclaré qu’il y avait des preuves suffisantes pour inculper Sara Netanyahu, l’électricien Avi Fahima et le directeur-adjoint des opérations au bureau du Premier ministre, Ezra Saidoff.
Sara Netanyahu a été accusée de comportement inapproprié et de mésusage des fonds publics en lien avec la résidence du Premier ministre, notamment en ayant reçu des cadeaux sous de faux prétextes, en falsifiant des documents et par abus de confiance.
L’enquête de la police avait été lancée après que l’institution de surveillance de l’Etat a trouvé l’année dernière de possibles éléments criminels dans les dépenses des Netanyahu, suite à des plaintes par un ancien gardien de la résidence du Premier ministre, qui a poursuivi avec succès Sara Netanyahu pour des dommages après des abus présumés.
Les accusations du rapport du contrôleur de l’Etat étaient liées à l’utilisation de fonds publics pour des achats de meubles destinés à leur maison de Césarée. Les meubles auraient été achetés pour la résidence officielle à Jérusalem, puis déplacés dans la maison des Netanyahu pendant que leurs anciens meubles étaient emportés à la résidence du Premier ministre pour les remplacer.
Le rappeur de Yossef Shapira, contrôleur de l’Etat, a noté que Fahima, l’électricien, était listé dans les appels pour faire des réparations aux frais des contribuables presque tous les week-ends pendant de nombreux mois, y compris pendant la plus sainte des fêtes juives, Yom Kippour, éveillant des soupçons sur l’exactitude de la déclaration des paiements.
Fahima aurait été embauché par la résidence officielle pour contourner les restrictions sur l’utilisation de fonds publics pour couvrir les frais d’entretien de la résidence privée des Netanyahu à Césarée.
Fahima a déjà été interdit de mener des travaux pour les Netanyahu aux frais du contribuable en raison d’un conflit d’intérêt lié à son travail pour eux pour des raisons privées, mais il a ensuite été découvert qu’il travaillait à la résidence officielle avec pour prétexte de travailler pour un autre sous-traitant.
Le contrôleur avait ajouté que Fahima avait été directement appelé par Sara Netanyahu ou son équipe, et qu’il n’y avait donc qu’une trace écrite limitée pour montrer si le problème électrique qui aurait entraîné des réparations pendant le week-end, qui sont bien plus chers que les réparations effectuées en semaine et nécessitent de convoquer un électricien externe spécial au lieu de celui de la résidence, n’aurait pas pu attendre le début de la semaine de travail.
En décembre, les Netanyahu avaient démenti les accusations, et déclaré que « les affirmations contre l’épouse du Premier ministre sont infondées et imaginaires, et cela sera clairement prouvé. »
Le rapport a été un point de friction dans la perception de par le public Netanyahu, qui a souvent été critiqué pour des dépenses excessives aux dépens du contribuable.
Dimanche, la cour nationale du travail avait rejeté une demande des Netanyahu pour faire appel dans une autre affaire de procès pour abus par son ancien concierge.
La cour avait attribué en février à Menny Naftali 170 000 shekels (40 500 euros) de dédommagements pour des années de mauvais traitements soufferts pendant qu’il travaillait à la résidence de Jérusalem, et avait également jugé qu’il avait été trompé sur les termes de son contrat. Sara Netanyahu avait cherché à faire appel de la décision, mais comme elle n’était pas nommée comme accusée dans l’affaire originale, la cour a décidé dimanche qu’elle ne pouvait pas faire appel.
Dans une autre affaire, un rapport du contrôleur de l’Etat publié la semaine dernière a éveillé des soupçons de comportement criminel lié à des cadeaux reçus par les Netanyahu sous forme de voyages à l’étranger quand Benjamin Netanyahu était ministre des Finances entre 2003 et 2005.